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Extrait n° 2 de mon roman Soleil déclinant - Failles et défaillances inopinées

11/03/2022

Extrait n° 2 de mon roman  Soleil déclinant - Failles et défaillances inopinées

Résumé : 


Un parcours comme il en existe beaucoup, histoire d’une pathologie lourde , la leucémie,nécessitant une greffe.
Ce veut être un témoignage de ce parcours compliqué, lourd et semé d’embuches et de rebondissements, montrer la vie au quotidien, la nécessité de se prendre en charge, de travailler sur soi et de mettre le positif au cœur de sa vie pour espérer s’en sortir. Une aventure passionnante, pleine de rebondissements, où le charme, la poésie, la créativité viennent à la rencontre de l’être forger sa capacité de résilience à toutes les épreuves de la vie, l’aident à se révéler pour être en son plein potentiel.

Jouer aux cartes et battre ses atouts pour en faire des forces presque invincibles.
Donner des clefs, des solutions possibles à ceux qui sont touchés par une maladie, un handicap mais aussi par des difficultés de la vie professionnelle ou ordinaire, développer une stratégie : le questionnement, gérer ses émotions, comment , relativiser, croire , se fier à son instinct, déjouer les pièges du cerveau , l’auto-congratulation, l’estime de soi , la reconquête de la confiance en soi.

 

Failles et défaillances inopinées

 

 

Bien se nourrir, oui, encore fallait-il faire les courses !
Elle en avait assez de demander à l’un ou à l’autre s’ils pouvaient faire ses courses, établir une liste d’ingrédients à pourvoir, donner les fonds et les remerciements qui vont avec même si ce qui avait été acheté ne correspondait pas vraiment toujours à ce qu’elle s’était imaginé.
Bien sûr, cela partait d’un bon sentiment, mais toujours dépendre des autres, de leurs horaires, de leurs calendriers, cela la fatiguait moralement.
Attendre le soleil déclinant, lui avait dit l’hématologue. Voilà que sa montre affichait 17 heures. C’était le bon moment. Elle se mit donc en route, un sac-à-dos léger enfilé sur ses épaules devenues maigres et osseuses. Son objectif du jour : faire ses courses à la supérette du coin qui n’était pas si proche mais pas si loin non plus. Entre 800 à 1000 mètres, tout au plus.
Les rues descendent et montent en permanence dans son quartier, c’est un exercice sportif de réadaptation se dit-elle ; très bien et suffisant pour maintenir la masse musculaire fondante et fondue au point de se confondre avec les fibres de la bise.
Mes enfants n’auront plus à me tenir fermement lorsque nous irons en petite sortie et craindre que le vent ne m’emporte.
Elle éclata de rire à cette image de son corps flottant au vent du haut de ses 48kg à peine et que ses enfants retenaient tout en riant aussi. Quant à elle, elle se voyait maintenant de sa main la perruque devenue trop ample à force d’amaigrissement. Une image pittoresque !
L’aller est en descente, le vent est léger tout autant que son esprit. Un air de liberté flotte dans sa tête, rien ne presse alors ne pressons pas, respirons et pesons chaque pas. Qu’il soit équilibré et stable. De toute façon, cela lui serait impossible d’effectuer de plus grandes enjambées. Elle se déplace à la vitesse de l’escargot ou de la limace, organise même des concours et n’a toujours pas déterminé qui de l’escargot ou de la limace s’aligne sur son rythme de croisière. 
Après avoir longé l’impasse qui débouche sur l’allée principale, elle bifurque tranquillement à droite et poursuit son chemin sur un trottoir des plus périlleux. Un trottoir étroit, penché vers la route et bosselé de partout - tout comme elle ! - si bien que l’équilibre y devient instable, que la cheville se tord pour suivre ses contorsions et fatigue à retrouver sa posture verticale.
Le regard pointé vers l’horizon, celui qu’elle souhaite atteindre, lui paraît infiniment loin à présent. Elle respire lentement, est attentive à chacun de ses pas, use une ressource en énergie qu’elle avait sous-estimée. Les multiples repas au cours desquels elle ne fait que picorer ne suffisent guère. Elle le sait mais voilà, rien ne passe si ce n’est l’envie de ne rien manger. Tout lui semble insipide et fade.
    
L’espace du magasin la ramène au seuil de la vigilance, sa déficience immunitaire l’expose à tous les dangers infectieux. Toucher le moins possible les fruits et légumes, n’essuyer ni les yeux ni la bouche, les microbes pourraient être aux aguets et attaquer ; ce serait une hospitalisation directe. Ses globules blancs seraient impuissants à lancer une contre-attaque. Éviter toutes griffures, éraflures, les plaquettes stagnent entre 10- et 20 000 et nécessitent des transfusions deux à trois par semaine. La cicatrisation prendrait une éternité pour accomplir son miracle.
Cet état d’attention constante lui fait presser le pas, il devient le pas du hérisson flémmard et lambinant qui sort de son hibernation. Ce qui à certains peut paraître d’une lenteur monotone est, pour elle, le pas le plus rapide qu’elle puisse exécuter. Le sac-à-dos s’est à peine rempli qu’elle ressent la fatigue et un début de trouble. Elle sait que son teint blêmit à vue d’œil, que son visage blanchit et signale une faiblesse alarmante. Le signal de l’urgence imminente à s’allonger.
La crainte cède la place à l’angoisse, son cœur s’accélère, l’air se raréfie, ses poings se serrent. Une sueur froide envahit tout son corps
Tenir, tenir bon, garder la tête droite, rester maître de son corps, gérer sa respiration et sortir, sortir vite !
Elle patiente fébrilement à la caisse, la nécessité de vigilance est énergivore, ses jambes semblent être deux fagots morts prêts à casser sous le poids. Se concentrer sur chacun des mouvements de son corps, elle a l’impression d’étouffer dans cet espace confiné de ce magasin.
Le regard du caissier croise le sien et lui renvoie sa stupeur, instinctivement elle baisse les yeux. Ce regard l’achève. Elle se sait faible, défaillante, prête à s’évanouir et ne sait si elle parviendra à rentrer chez elle avant le moment fatidique du malaise ! Elle ne connaît que trop bien ce malaise et ce regard vient de lui confirmer sa venue imminente 
Vite, vite, dehors !

L’air frais lui fait du bien, le sang qui s’était raidi semble circuler à nouveau et irriguer tous ses vaisseaux. Elle avance, plus péniblement encore qu’à l’aller car la route qui descendait monte bien évidemment au retour, faisant peser encore plus la charge de son corps ajouté à celui du sac-à-dos empli des quelques victuailles.
Arrivée à la bifurcation qui rejoint l’impasse, elle se sent prise de vertige. Son regard devient flou, son cœur chavire et c’est tout son corps, ses membres qui sont en état de faiblesse et de défaillance. Plus rien ne la retient. Elle se sent faible et prête à choir. Elle sent son corps lui échapper, instinctivement elle saisit d’une main ferme et décidée une structure métallique, ou est-ce en fer forgé ? Elle ne sait, tout ce qu’elle sait c’est qu’elle doit s’accrocher, s’agripper, se tenir pour ne pas s’affaler. Adossée contre le muret, les paupières fermées pour éviter de tourbillonner avec ce vertige, elle se concentre, se reconcentre pour extraire son restant de force, rassembler sa volonté, ne pas s’affaler ici, non !
Se focaliser sur sa respiration, inspirer lentement, sentir l’air doux caresser ses narines, glisser le long de sa trachée, sentir ses poumons se gonfler, puis, expirer tout aussi lentement. Objectif, maîtriser son angoisse, ralentir le rythme cardiaque, faire cesser ce tourbillon vertigineux qui brouille sa vue et l’aspire vers le néant.
Il lui fallut déployer toute une force vertigineuse pour stimuler sa conscience d’être, puiser au plus profond d’elle-même cette détermination pour que sa chair ne s’évanouisse, ici sur le bitume, en pleine rue ; plaquée au sol comme une flaque ou un vulgaire cadavre. Elle s’accroche fermement aux barreaux du muret que constitue la clôture de cette maison placée là comme une aubaine pour elle. Fermant les yeux et serrant de plus en plus ces barreaux entre ses mains jusqu’à les sentir rentrer dans sa chair.
Une seule chose en tête, gérer son angoisse pour économiser de l’énergie vitale, celle qui lui permettra de rejoindre son domicile. Ne pas paniquer, respirer. Des gouttes de sueur froide perlent son front, il devient urgent de se ressaisir. Rentrer. Point !
C’est une main tremblotante qui tente de viser le barillet afin d’introduire la clef pour ouvrir la porte du lieu où elle pourra s’effondrer sans peur ni crainte du regard des passants qu’elle a croisés en cherchant à se contenir, à être présentable et ne pas dévoiler ses faiblesses, sa fragilité. 
Le sac-à-dos lâché vite fait à même le sol, elle s’effondre de tout son long sur le canapé qui l’accueille comme un habitué de ces circonstances. Un ami devenu intime et solidaire !
Après une vingtaine de minutes, l’émoi et l’épuisement se sont estompés, doucement elle se redresse, s’assoit sur le bord de ce bon vieux canapé affaissé et savoure cet instant de bonheur et de satisfaction.
Car oui, c’est un instant de triomphe sur elle-même qu’elle vient de réaliser. Certes, elle a eu peur, elle a paniqué, a bien cru qu’elle n’y parviendrait pas.
Oui, c’était peut-être un peu trop tôt pour elle, sans doute devra-t-elle prévoir une barre de céréales et de l’eau la prochaine fois, mais ce qui est fait est fait 
Elle se congratule pour cette victoire et esquisse un grand sourire de joie avant de se lever avec précaution pour rejoindre la cuisine.
Il lui faut avaler des calories en urgence !
Puis ranger avant de se préparer un mets.

 

Sylvie GRICH  -  Tous droits réservés - Adagp

 

 


Zusammenfassung: 


Ein Lebenslauf wie viele andere auch, die Geschichte einer schweren Erkrankung, Leukämie, die eine Transplantation erfordert.
Es soll ein Zeugnis dieses komplizierten, schweren und mit Hindernissen und Wendungen gespickten Weges sein, das Leben im Alltag aufzeigen, die Notwendigkeit, sich um sich selbst zu kümmern, an sich zu arbeiten und das Positive in den Mittelpunkt seines Lebens zu stellen, um zu hoffen, dass man es schafft. Ein spannendes Abenteuer voller Wendungen, in dem Charme, Poesie und Kreativität auf den Menschen treffen, seine Widerstandsfähigkeit gegen alle Widrigkeiten des Lebens stärken und ihm helfen, sich zu enthüllen, um sein volles Potenzial zu entfalten.

Karten spielen und seine Trümpfe ausspielen, um sie in fast unbesiegbare Stärken zu verwandeln.
Denjenigen, die von einer Krankheit, einer Behinderung, aber auch von Schwierigkeiten im Berufsleben oder im Alltag betroffen sind, Schlüssel und mögliche Lösungen an die Hand geben, eine Strategie entwickeln: Fragen stellen, mit seinen Emotionen umgehen, wie, relativieren, glauben, seinem Instinkt vertrauen, die Fallen des Gehirns überlisten, Selbstbeweihräucherung, Selbstachtung, Wiedergewinnung des Selbstvertrauens.

 

 

Unerwartete Schwachstellen und Schwächen

 

 


Sich gut ernähren, ja, aber man musste auch einkaufen gehen!
Sie hatte es satt, die Leute zu fragen, ob sie für sie einkaufen könnten, eine Liste mit den Zutaten zu erstellen, die sie besorgen sollten, das Geld zu spenden und sich dafür zu bedanken, auch wenn das, was sie gekauft hatte, nicht immer so war, wie sie es sich vorgestellt hatte.
Natürlich war das gut gemeint, aber immer von anderen abhängig zu sein, von deren Zeitplänen und Kalendern, das ermüdete sie seelisch.
Der Hämatologe hatte ihr gesagt, sie solle auf den Sonnenuntergang warten. Jetzt zeigte ihre Uhr 17 Uhr an. Das war der richtige Zeitpunkt. Also machte sie sich auf den Weg, einen leichten Rucksack über ihre mageren, knochigen Schultern geworfen. Ihr heutiges Ziel war es, im Supermarkt an der Ecke einzukaufen, der zwar nicht so nah, aber auch nicht so weit entfernt war. Höchstens 800 bis 1000 Meter.
Die Straßen in ihrem Viertel gehen ständig bergab und bergauf, das ist eine sportliche Übung zur Anpassung, sagte sie sich; sehr gut und ausreichend, um die schmelzende Muskelmasse zu erhalten, die so sehr geschmolzen ist, dass sie mit den Fasern der Windbise verschmilzt.
Meine Kinder werden mich nicht mehr festhalten müssen, wenn wir einen kleinen Ausflug machen und befürchten müssen, dass der Wind mich wegweht.
Sie lachte über das Szenario ihres Körpers, der mit seinen knapp 48 kg im Wind flatterte und den ihre Kinder festhielten, während sie ebenfalls lachten. Sie selbst sah sich nun mit ihrer Hand die Perücke, die durch das Abnehmen zu weit geworden war. Ein malerisches Bild!
Auf dem Hinweg geht es bergab, der Wind ist ebenso leicht wie ihr Geist. Ein Hauch von Freiheit weht in seinem Kopf, nichts eilt, also eilen wir nicht, atmen wir und wiegen wir jeden Schritt ab. Er soll ausgeglichen und stabil sein. Es wäre ihr ohnehin unmöglich, größere Schritte zu machen. Sie bewegt sich im Schnecken- oder Nacktschneckentempo, veranstaltet sogar Wettbewerbe und hat immer noch nicht herausgefunden, ob die Schnecke oder die Nacktschnecke sich ihrem Tempo anpasst. 
Nachdem sie die Sackgasse, die in die Hauptallee mündet, entlanggegangen ist, zweigt sie gemächlich nach rechts ab und setzt ihren Weg auf einem der gefährlichsten Bürgersteige fort. Der Bürgersteig ist schmal, zur Straße hingeneigt und überall holprig - genau wie sie! - Das Gleichgewicht wird wackelig, der Knöchel quält sich, um mit ihren Verrenkungen Schritt zu halten, und es kostet Mühe, die aufrechte Haltung wiederzufinden.
Ihr Blick ist auf den Horizont gerichtet, den sie erreichen möchte, der ihr nun unendlich weit entfernt erscheint. Sie atmet langsam, achtet auf jeden ihrer Schritte und nutzt eine Energieressource, die sie unterschätzt hatte. Die vielen Mahlzeiten, bei denen sie nur pickt, reichen nicht aus. Sie weiß das, aber es geht einfach nichts vorbei, außer dem Wunsch, nichts zu essen. Alles erscheint ihr geschmacklos und fade.
    
Der Raum des Ladens bringt sie wieder auf die Schwelle der Wachsamkeit, da sie aufgrund ihrer Immunschwäche allen Infektionsgefahren ausgesetzt ist. Berühren Sie Obst und Gemüse so wenig wie möglich, wischen Sie sich nicht die Augen oder den Mund ab, denn die Mikroben könnten auf der Lauer liegen und angreifen; das wäre ein direkter Krankenhausaufenthalt. Die weißen Blutkörperchen wären machtlos, einen Gegenangriff zu starten. Vermeiden Sie Kratzer und Schürfwunden, die Blutplättchen stagnieren zwischen 10- und 20.000 und erfordern zwei bis drei Transfusionen pro Woche. Die Wundheilung würde eine Ewigkeit brauchen, um ihr Wunder zu vollbringen.
Dieser Zustand ständiger Aufmerksamkeit lässt sie den Schritt beschleunigen, sie wird zu dem Schritt des schlurfenden, trödelnden Igels, der aus dem Winterschlaf erwacht. Was manchen als eintönige Langsamkeit erscheinen mag, ist für sie der schnellste Schritt, den sie ausführen kann. Kaum hat sie ihren Rucksack gefüllt, spürt sie Müdigkeit und eine beginnende Trübung. Sie weiß, dass ihr Gesichtsfarbe immer blasser wird, dass ihr Gesicht weiß wird und eine alarmierende Schwäche anzeigt. Das Signal für die drohende Dringlichkeit, sich hinzulegen.
Die Furcht wird zur Angst, ihr Herz schlägt schneller, die Luft wird immer dünner, ihre Fäuste ballen sich. Kalter Schweiß durchdringt seinen ganzen Körper.
Durchhalten, durchhalten, den Kopf gerade halten, Herr über ihren Körper bleiben, ihre Atmung beherrschen und raus, schnell raus!
Sie wartet fieberhaft an der Kasse, der Zwang zur Wachsamkeit ist energieraubend, ihre Beine scheinen zwei tote Bündel zu sein, die unter dem Gewicht zu brechen drohen. Sie muss sich auf jede Bewegung ihres Körpers konzentrieren und hat das Gefühl, in diesem engen Raum des Ladens zu ersticken.
Der Blick des Kassierers trifft ihren und spiegelt ihre Verblüffung wider, instinktiv senkt sie den Blick. Dieser Blick gibt ihr den Rest. Sie weiß, dass sie schwach ist, dass sie schwächelt, dass sie ohnmächtig wird und dass sie nicht weiß, ob sie es schafft, vor dem schicksalhaften Moment der Übelkeit nach Hause zu kommen. Sie kennt diese Übelkeit nur zu gut und dieser Blick hat ihr gerade bestätigt, dass sie bald kommen wird. 
Schnell, schnell, raus!
...
Die frische Luft tut ihr gut, das Blut, das sich festgesaugt hatte, scheint wieder zu fließen und alle ihre Gefäße zu durchbluten. Sie kommt voran, sogar noch mühsamer als auf dem Hinweg, denn die Straße, die bergab führte, steigt auf dem Rückweg natürlich an, sodass die Last ihres Körpers und des Rucksacks, der mit einigen Lebensmitteln gefüllt ist, noch schwerer wiegt.
Als sie an der Abzweigung zur Sackgasse ankommt, wird ihr schwindlig. Ihr Blick wird vernebelt, ihr Herz schwankt und ihr ganzer Körper, ihre Gliedmaßen, werden schlapp und schwach. Nichts hält sie mehr fest. Sie fühlt sich kraftlos und sturzgefährdet. Sie spürt, wie ihr Körper ihr entgleitet, instinktiv greift sie mit einer festen, entschlossenen Hand nach einem Metallgestell, oder ist es aus Schmiedeeisen? Sie weiß es nicht, alles, was sie weiß, ist, dass sie sich festhalten muss, sich festkrallen, sich festigen muss, um nicht zu Boden zu sinken. Sie lehnt sich an die Mauer, die Augenlider geschlossen, um nicht von diesem Schwindelgefühl herumgewirbelt zu werden, und konzentriert sich, konzentriert sich erneut, um ihre restliche Kraft zu extrahieren, ihren Willen zu bündeln, hier nicht zusammenzubrechen, nein!
Sich auf ihre Atmung konzentrieren, langsam einatmen, spüren, wie die weiche Luft ihre Nasenlöcher streichelt, ihre Luftröhre entlang gleitet, spüren, wie sich ihre Lungen füllen, und dann ebenso langsam wieder ausatmen. Ziel ist es, die Angst unter Kontrolle zu bringen, den Herzschlag zu verlangsamen und den schwindelerregenden Strudel zu stoppen, der ihre Sicht vernebelt und sie ins Nichts zieht.
Sie musste all ihre schwindelerregende Kraft aufwenden, um ihr Seinsbewusstsein zu stimulieren, um aus ihrem tiefsten Inneren die Entschlossenheit zu schöpfen, damit ihr Fleisch nicht vergeht, hier auf dem Asphalt, mitten auf der Straße; zu Boden gedrückt wie eine Pfütze oder eine gewöhnliche Leiche. Sie klammert sich fest an die Stäbe der niedrigen Mauer, die den Zaun des Hauses bildet, das wie ein Glücksfall für sie da stand. Sie schließt die Augen und drückt die Stäbe immer fester in ihre Hände, bis sie spüren, wie sie in ihr Fleisch eindringen.
Sie hatte nur ein Ziel vor Augen: ihre Angst in den Griff zu bekommen, um Lebensenergie zu sparen, die es ihr ermöglichen würde, ihr Haus zu erreichen. Nicht in Panik geraten, atmen. Kalte Schweißtropfen rannen ihr über die Stirn, sie musste sich dringend zusammenreißen.Nach Hause gehen. Punkt!
Mit zitternder Hand versucht sie, auf den Zylinder zu zielen, um den Schlüssel einzustecken und die Tür zu dem Ort zu öffnen, an dem sie ohne Angst und Furcht vor den Blicken der Passanten, an denen sie vorbeigegangen ist, zusammenbrechen kann, während sie versucht, sich zu beherrschen, vorzeigbar zu sein und ihre Schwächen und ihre Zerbrechlichkeit nicht zu offenbaren. 
Den Rucksack schnell auf den Boden fallen lassend, bricht sie mit ihrer ganzen Länge auf dem Sofa zusammen, das sie wie ein Stammgast unter diesen Umständen empfängt. Ein Freund, der zu einem engen und solidarischen Freund geworden ist!
Nach etwa zwanzig Minuten haben sich Aufregung und Erschöpfung gelegt, langsam richtet sie sich auf, setzt sich auf die Kante dieses guten alten, durchgesessenen Sofas und genießt diesen Moment des Glücks und der Zufriedenheit.
Denn ja, es ist ein Moment des Triumphs über sich selbst, den sie gerade erreicht hat. Natürlich hatte sie Angst, sie hatte Panik und dachte, dass sie es nicht schaffen würde.
Ja, vielleicht war es ein bisschen zu früh für sie, vielleicht sollte sie beim nächsten Mal einen Müsliriegel und Wasser einplanen, aber was geschehen ist, ist geschehen. 
Sie beglückwünscht sich zu diesem Sieg und grinst vor Freude breit, bevor sie vorsichtig aufsteht und in die Küche geht.
Sie muss dringend ein paar Kalorien schlucken!
Dann aufräumen, bevor sich eine Mahlzeit zubereitet.

 

Contre-Nature

05/03/2022

Contre-Nature

Contre-Nature

 


Réalisée sur papier

50 X 70

Grain fin - 320g/m²

Technique mixte

Acrylique - encres - collage

 

Comment exprimer l'inexprimable ?

 

Cette question posée par de nombreux artistes, écrivains au fil des temps -

Rose Ausländer, Paul Celan,Paul Eluard, Mahmoud Darwich

et tant d'autres

 

-  évoqués lors de précédents articles

(cf Sprachgitter ) -

 

Comment ne pas se la poser à nouveau?

 

Ce poème de Paul Eluard  exprime à mes yeux

ce que nous ressentons tous actuellement

Il est l'expression d'un espoir du vivre ensemble

Un espoir de paix

 

 

Wie kann man das Unaussprechliche ausdrücken?

 

Diese Frage wurde im Laufe der Zeit von vielen Künstlern und Schriftstellern gestellt.

Rose Ausländer, Paul Celan,Paul Eluard, Mahmoud Darwich

und viele andere

 

- die in früheren Artikeln erwähnt wurden

(siehe: Sprachgitter ) -.


Wie kann man sich diese Frage nicht erneut stellen?

 

Dieses Gedicht von Paul Eluard drückt meiner Meinung nach Folgendes aus

was wir alle derzeit empfinden

Es drückt die Hoffnung auf ein gemeinsames Leben aus.

Eine Hoffnung auf Frieden

 


Poésie

 

Gabriel Péri

 


Au rendez-vous allemand

de

Paul Eluard

 

 

 

Un homme est mort qui n'avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n'avait d'autre route
Que celle où l'on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l'oubli

 

Car tout ce qu'il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd'hui
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du cœur
Et la justice sur la terre

 

Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis
Ajoutons-y Péri
Péri est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant

 

 

Ein Mann ist gestorben, dessen Verteidigung nur war
Nur seine dem Leben geöffneten Arme
Ein Mann ist gestorben, der keinen anderen Weg hatte
Als den, wo man die Gewehre hasst
Ein Mann ist gestorben, der den Kampf fortsetzt
Gegen den Tod gegen das Vergessen

 

Denn alles, was er wollte
Wir wollten es auch
Wir wollen es heute
Möge das Glück das Licht sein
Im Grunde der Augen im Grunde des Herzens
Und Gerechtigkeit auf der Erde

 

Es gibt Worte, die leben lassen
Und es sind unschuldige Worte
Das Wort Wärme das Wort Vertrauen
Liebe Gerechtigkeit und das Wort Freiheit
Das Wort Kind und Freundlichkeit
Und manche Namen von Blumen und manche Namen von Früchten
Das Wort Mut und das Wort entdecken
Und das Wort Bruder und das Wort Kamerad
Und bestimmte Namen von Ländern von Dörfern
Und manche Namen von Frauen und Freunden
Fügen wir Peri hinzu
Peri starb für das, wofür wir leben
Duzen wir ihn, seine Brust ist durchlöchert
Aber dank ihm kennen wir uns besser
Duzen wir uns seine Hoffnung ist lebendig

 

 

 

Bain Floral

26/02/2022

Bain Floral

 

Bain Floral

 

 

Réalisée sur papier

grain fin

320g

50 X 70

Technique mixte

Acrylique, pigments et encres

 

 

 


Poésie

 

 

Des maux sans mots

Fleurs de pensées

Parfum de paix

Sel d'Iris

Jouvence

d'un bain Floral

espérance d'un monde

à retrouver l'essence

du Mot.

Fleur d'humanité


S.GRICH

 

Adagp - Tous droits réservés

 

Musique écoutée:

 

https://youtu.be/5D7Xbkx_cPI

 

Poesie

 

wortlose Übel

Blumen der Gedanken

Duft des Friedens

Salz der Iris

Verjüngung

eines Blumenbades

Hoffnung auf eine Welt

das Wesen wiederzufinden

des Wortes zu finden.

Blume der Menschlichkeit.


S.GRICH

 

 

 

Aladin réinvente la rose

22/02/2022

Aladin réinvente la rose

Aladin réinvente la rose

 

Technique mixte

Acrylique - pigments et encres

Toile polyester - coton

81 X 60

 

 

 

 

"La Nature nous offre à voir, nous laisse à penser

du mystère naît le curiosité

Nous rend créatif à notre tour"

Léonard de Vinci

 

"Die Natur bietet uns zu sehen, lässt uns denken
aus dem Geheimnis entsteht Neugier,

macht uns unsererseits kreativ."

 

 

 

Musique écoutée: Tangerine  - Christophe

https://www.youtube.com/watch?v=9oAzTtwkdHc&list=RD9oAzTtwkdHc&start_radio=1

 

 

 

 

 

 

Paysage - escapade

19/02/2022

Paysage - escapade

Paysage - escapade

 

Acrylique

55 X 38 - 10P

Toile polyester - Coton

 

 

"La Nature accomplit La Vérité en Silence"

"Die Natur vollbringt die Wahrheit in der Stille"

 

Seneï - Ekiho Miyazaki

 

 

"Qu'est-ce le dedans?

Sinon un ciel plus intense traversé d'oiseaux

et profond de tous les vents du retour."

 

"Was ist das Innere?
Wenn nicht ein intensiverer Himmel, der von Vögeln durchzogen ist
und tief von allen Winden der Rückkehr."

 

Rainer Maria Rilke

 

 

 

 

 

 

"Relaxation" stellaire -Un deux en un.

14/02/2022

"Relaxation" stellaire -Un deux en un.

 

"Relaxation" stellaire

 

46 X 61

acrylique

Technique mixte

 

Un deux en un vertical

 

 

La "relaxation" des étoiles est le processus déviant les trajectoires individuelles des étoiles de celles qu'elles auraient si la distribution de la matière était parfaitement lisse. La "relaxation à 2 corps" est produite par les interactions individuelles étoile-étoile, tandis que la "relaxation violente" est produite par une grande variation collective de la forme du système stellaire.

 

Die "Relaxation" von Sternen ist der Prozess, der die individuellen Bahnen der Sterne von den Bahnen abweicht, die sie bei einer vollkommen glatten Materieverteilung hätten. Die "Zwei-Körper-Relaxation" wird durch individuelle Stern-Stern-Wechselwirkungen erzeugt, während die "heftige Relaxation" durch eine große kollektive Variation der Form des Sternsystems erzeugt wird.

 

Source: Wikipédia

 

 

 

 

 

 

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