08/08/2023
Mémoire d'Asie
Réalisé à l'acrylique
Toile en Lin
115 X 81
05/08/2023
évanescence
50X70
Toile en coton 380g/m²
Acrylique, encres et pigments
"Il faut sauver les beautés offertes et nous serons sauvés avec elles."
François CHENG
Oeil ouvert et cœur battant
Un voyage musical méditatif au cœur de l'univers
25/05/2023
Gratitude et Reconnaissance
Exposition à la Galerie Monet
Le Palétuvier
« L‘existence ressemble parfois à un combat, et on se laisse facilement happer par la gestion du quotidien. Même si penser à l’avenir peut vous accabler, il est vraiment sage de faire des projets sur le long terme.
Les Palétuviers ont fait preuve d’une adaptabilité extraordinaire pour pousser dans l’eau salée : ils sont parvenus à trouver comment utiliser cette eau pour favoriser leur descendance. A la place de graines, les Palétuviers produisent des plantules, appelées propagules, qui poussent sur l’arbre-mère puis se détachent et flottent dans le courant avant de prendre racine ailleurs. »
Il est des mots, il est des écrits laissés dans un livre d’or qui ont cette saveur particulière et précieuse, celle qui vous évoque à la fois le souvenir de moments inconfortables passés dans ces mêmes couloirs d’un hôpital dans lequel vous exposez aujourd’hui vos œuvres picturales et poétiques ;
l’eau a coulé ;
et celle du bonheur et de la gratitude de lire les mots d’une patiente empruntant ce même couloir pour aller au bloc et prenant le temps de lire des poésies et de laisser un mot dans le livre d’or mis à disposition des patients, personnels et visiteurs.
« Vos mots et vos couleurs enchantent mon séjour, particulièrement en les voyant en allant au bloc, c’est très agréable »
Quoi de plus beau que ce courant où la poésie du cœur se partage au fil de l’eau ?
Emotion intense pour l’artiste à découvrir tous ces messages, de personnes inconnues ou connues!
Avec tes yeux
Paul Eluard
Avec tes yeux je change comme avec les lunes
Et je suis tour à tour et de plomb et de plume,
Une eau mystérieuse et noire qui t’enserre
Ou bien dans tes cheveux ta légère victoire.
Paul Eluard, Capitale de la douleur, Les petits justes, 1926
Mille Mercis à tous ces passants d’un jour
Mille Mercis à Toute l’équipe qui m’a accueillie
Mille Merci à Mme Morré
Merci !
Dankbarkeit und Anerkennung "
Der Mangrovenbaum
"Das Leben kann manchmal wie ein Kampf sein, und man lässt sich leicht von der Bewältigung des Alltags gefangen nehmen. Auch wenn der Gedanke an die Zukunft einen überfordern kann, ist es wirklich klug, langfristige Pläne zu schmieden.
Die Mangroven haben eine außergewöhnliche Anpassungsfähigkeit bewiesen, um im Salzwasser zu wachsen: Sie haben es geschafft, herauszufinden, wie sie dieses Wasser nutzen können, um ihre Nachkommen zu fördern. Anstelle von Samen produzieren Mangroven Keimlinge, sogenannte Propagulae, die auf dem Mutterbaum wachsen, sich dann ablösen und in der Strömung treiben, bevor sie anderswo Wurzeln schlagen."
Es gibt Worte, es gibt Schriften, die in einem Gästebuch hinterlassen werden, die diesen besonderen und kostbaren Geschmack haben, den Geschmack, der bei Ihnen gleichzeitig die Erinnerung an unbequeme Momente hervorruft, die Sie in denselben Fluren eines Krankenhauses verbracht haben, in denen Sie heute Ihre malerischen und poetischen Werke ausstellen;
das Wasser ist geflossen;
und das Glück und die Dankbarkeit, die Worte einer Patientin zu lesen, die auf demselben Flur in den OP ging und sich die Zeit nahm, Gedichte vorzulesen und eine Notiz in dem Gästebuch zu hinterlassen, das für Patienten, Personal und Besucher auslag.
"Ihre Worte und Farben verzaubern meinen Aufenthalt, besonders wenn ich sie auf dem Weg zum OP sehe, ist das sehr angenehm".
Was könnte schöner sein als dieser Strom, in dem die Poesie des Herzens im Laufe des Wassers geteilt wird?
Intensive Emotionen für die Künstlerin beim Entdecken all dieser Botschaften, von unbekannten oder bekannten Personen!
Mit deinen Augen
Paul Eluard
Mit deinen Augen verändere ich mich wie mit den Monden.
Und ich bin abwechselnd und aus Blei und aus Federn,
Ein geheimnisvolles, schwarzes Wasser, das dich umschließt.
Oder in deinem Haar dein leichter Sieg.
Paul Eluard, Hauptstadt des Schmerzes, Die kleinen Gerechten, 1926
Tausend Dank an all diese Passanten für einen Tag
Tausend Dank an das gesamte Team, das mich empfangen hat
Tausend Dank an Frau Morré
Danke!
07/05/2023
Il y eut la première
Il y eut la seconde
Il y eut de part et d’autre des frontières
Des morts
Des résistants
Des familles brisées plongées dans la pauvreté
Des liens rompus
Mais aussi
Des liens solides lesquels au travers des épreuves
Ont perduré, se sont renforcés.
Il y a les grandes Histoires
Celles qui nous sont racontées dans les manuels
Celles façonnées, souvent revues et corrigées au gré des décennies, mouvances et tendances des siècles ;
Le délai de carence pour lever les secrets d’Etats étant de 50 ans en moyenne
L’Histoire refait son Histoire et s’adapte à la morale et aux nouvelles convenances du moment, révise la copie, dévoile de nouveaux faits, de nouvelles réalités.
Et puis, il y a les petites histoires
Ces petites histoires qui nous content une réalité
Différente, plus profonde, car elles nous viennent de personnes plus ou moins proches
Ce sont ces petites histoires qui me touchent particulièrement et qui révèlent bien souvent toute la complexité des grandes Histoires
Mon grand-père maternel, Emile Bouchez, que je n’ai malheureusement connu, décédé d’une crise cardiaque en pleine rue laissant ainsi ma grand-mère seule à devoir s’occuper de ses deux filles et à pourvoir aux besoins élémentaires de survie de la famille ;
_ Avec la vente de l’étude de son mari elle reprendra et tiendra un hôtel-restaurant à Valenciennes, traversera la France en voiture en période d’occupation pour rejoindre la zone libre ; Une femme de caractère comme tant d’autres dont la capacité et la volonté de survivre et de s’en sortir étaient primordiales, pas d’autres choix possibles que de faire, d’agir, de résister, système - débrouille ! _
Il était lié d’amitiés avec un compatriote allemand, le lien initial fut le commerce mais ce lien devint un lien véritable d’amitié, d’échanges, une sorte de grande famille franco-allemande partageant joies, peines, évènements familiaux, évoquant les difficultés économiques, politiques, les restrictions et difficultés de la vie au cours de la guerre et des pénuries qui s’en suivirent, se soutenant l’une l’autre…
Chacun faisait l’effort d’écrire dans la langue de l’autre.
Un partage de vie similaire à en juger par ces échanges épistolaires transmis par ma tante, dont certaines correspondances ne parviendront jamais à son destinataire.
La guerre, la censure, le bouleversement des sociétés, un ensemble qui modifiera en profondeur ces liens, parfois de façon irréversible, de façon tragique !
Es gab die erste
Es gab die zweite
Es gab auf beiden Seiten der Grenzen
Tote
Widerstandskämpfer
Zerbrochene Familien, die in die Armut gestürzt wurden
Zerbrochene Verbindungen
Aber auch
Starke Bindungen, die durch die Prüfungen hindurch
überdauert haben und stärker geworden sind.
Es gibt die großen Geschichten
Die, die uns in den Lehrbüchern erzählt werden.
Die, die im Laufe der Jahrzehnte, Bewegungen und Tendenzen der Jahrhunderte geprägt, oft überarbeitet und korrigiert wurden;
Da die Karenzzeit für die Aufhebung von Staatsgeheimnissen im Durchschnitt 50 Jahre beträgt.
Die Geschichte macht ihre Geschichte neu und passt sich der Moral und den neuen Anstandsregeln des Augenblicks an, überarbeitet die Kopie, enthüllt neue Fakten, neue Realitäten.
Und dann gibt es noch die kleinen Geschichten.
Diese kleinen Geschichten, die uns eine Realität vorgaukeln.
Anders, tiefer, weil sie uns von mehr oder weniger nahestehenden Personen stammen.
Es sind diese kleinen Geschichten, die mich besonders berühren und die oft die ganze Komplexität der großen Geschichten offenbaren.
Mein Großvater mütterlicherseits, Emile Bouchez, den ich leider nie kennengelernt habe, starb auf offener Straße an einem Herzinfarkt und ließ meine Großmutter allein zurück, die sich um ihre beiden Töchter kümmern und für die Grundbedürfnisse der Familie sorgen musste;
Mit dem Verkauf der Kanzlei ihres Mannes übernahm und führte sie ein Hotel-Restaurant in Valenciennes und fuhr während der Besatzungszeit quer durch Frankreich, um in die freie Zone zu gelangen; eine Frau mit Charakter wie so viele andere, deren Fähigkeit und Wille, zu überleben und sich aus der Situation zu befreien, von größter Bedeutung war. _
Er war mit einem deutschen Landsmann befreundet, die anfängliche Verbindung war der Handel, aber diese Verbindung wurde zu einer echten Freundschaft, einem Austausch, einer Art großer deutsch-französischer Familie, die Freude, Leid und Familienereignisse teilte, über wirtschaftliche und politische Schwierigkeiten sprach, über die Einschränkungen und Schwierigkeiten des Lebens während des Krieges und der anschließenden Knappheit, und sich gegenseitig unterstützte...
Jeder bemühte sich, in der Sprache des anderen zu schreiben.
Ein ähnliches Leben, wenn man nach dem Briefwechsel urteilt, den meine Tante übermittelte und von dem einige Briefe nie ihren Empfänger erreichten.
Der Krieg, die Zensur, die Umwälzungen in den Gesellschaften - ein Komplex, der diese Verbindungen tiefgreifend verändert, manchmal unumkehrbar, auf tragische Weise!
Les lettres issues d‘archives personnelles
Lettres issues d'archives personnelles
entre mon grand-père maternel
et un ami allemand Franz Merz
1920
Karlsruhe le 22.1 1920
Cher Monsieur Emile
C’est avec grand plaisir que j’ai reçu votre inestimable carte et je vous remercie très sincèrement. Je suis rentré de la guerre le 20 novembre 1918, en bonne santé. En ce qui concerne ma famille, tous sont aussi en bonne santé, les enfants sont devenus grands et vont maintenant tous les trois à l’école.
Tout est devenu tellement cher que nous ne pouvons presque plus rien nous procurer : 150 grammes de viande par tête et par semaine et 450 grammes de pain par semaine.4 livres de beurre et de matière grasse, voici ce que nous avons pour vivre, trop peu pour vivre, assez pour mourir !
C’est la même chose pour le travail, presque toutes les entreprises sont à l’arrêt en raison du manque de charbon.
Je dois vous exprimer ma profonde tristesse et vous présente mes condoléances suite au décès de votre bien aimé père. Il a toujours été très bon et très gentil pour nous et un protecteur pour notre famille, et toujours si vaillant.
[….]
1933
1934
Karlsruhe, le 3 mars 1934
Mon cher ami Emile !
Pardonne-moi de t’avoir fait attendre aussi longtemps avant de te répondre. Différents évènements sont à l’origine de ce retard, mais de cela nous en parlerons une prochaine fois.
Un an s’est écoulé depuis et nombres de choses chez nous ont bien changées, on peut même dire que tout a changé.
Les commerces et entreprises ont pris un nouvel essor, même chez nous cela va un peu mieux.
A l’heure actuelle, il est bien difficile de développer une activité en import-export avec l’étranger. Je te remercie pour ta proposition. Tu écris que chez vous, les impôts manquent de clarté et sont galopants. Je peux te dire qu’il en est de même chez nous ces dernières années et que j’ai passé des journées entières au bureau à régler des questions d’impôts. Mais cela s’arrange, des améliorations sont en vue pour le printemps. Une harmonisation devrait suivre.
Je suis du même avis que toi, à savoir que la crise actuelle qui frappe le monde ne peut être endiguée que par une confiance mutuelle, réciproque et sur la base d’un commerce international.
Il faut avant tout et toujours miser sur la confiance et sur la volonté de paix de tous les peuples.
Ta photo de famille nous a vraiment fait très plaisir. Je suis particulièrement touché que ta mère se souvienne si bien encore de ma famille et qu’elle ait gardé en mémoire de si lointains souvenirs de ma famille et qui me font écho.
Tu sembles toi aussi avoir gardé d’intacts souvenirs puisque tu n’as pas oublié le nom de ma femme.
Comme il ne t’a pas été possible l’année dernière de prolonger ton séjour pour venir nous voir à Karlsruhe, j’espère vraiment que cette année cela te sera possible de nous rendre visite, car tu le sais, tu seras toujours le bienvenu chez nous.
Pour nous chaque étranger sera toujours un homme apprécié et bien venu/
Dès que les circonstances le permettront, je viendrai, moi aussi, vous rendre visite, à ta mère et à ta famille.
En attendant ce moment, je vous souhaite à vous tous une bonne continuation.
Souhaitons que la paix éternelle entre nos peuples fasse s’évanouir à jamais les souvenirs de cette période de guerre
Ton ami
Franz Merz
Brouillon d'une réponse en allemand écrit par mon grand-père
Les guerres n’émanent pas de la volonté des peuples
Mais de celle des politiciens, des gouvernants, des politiques menées
Des conflits d’intérêts économiques, financiers, engendrés par ces politiques
Des conquêtes de territoires, de pouvoir de domination d’une poignée d’êtres sur l’autre
De querelles linguistiques et culturelles, d’ethnies dites inférieures sur d’autres dites supérieures
Des divisions imposées insidieusement par toutes ces déviances de querelles politiciennes et de systèmes de pensées cloisonnées et limitantes qui ne servent qu’à entretenir un esprit de lutte et ce à tous les niveaux où pouvoir rime avec égo dont bien trop souvent l’intérêt personnel prévaut au détriment de l’intérêt général.
Il y a des luttes à tous les niveaux et strates de nos sociétés
Des luttes de classes, de genres, de cultures, de couples, d’héritages, de pensées, etc.
Nos systèmes sont pensés ainsi et nous, citoyens, nous engouffrons sans beaucoup de recul dans ses systèmes qui divisent, incitent aux déchirements, à la haine et la violence, sans remettre fondamentalement en cause ces systèmes légitimés bien souvent aussi par la loi d’un point de vue juridique.
A quand une véritable révolution culturelle d’une pensée humaniste dans notre façon de concevoir la vie en société, entre les peuples, entre les êtres et tout ce qui constitue cet ensemble Terre ?!
A quand une véritable politique pour une paix véritable et durable ?
Kriege entstehen nicht aus dem Willen der Völker.
Sondern aus dem der Politiker, der Regierenden, der betriebenen Politik
Aus den wirtschaftlichen und finanziellen Interessenkonflikten, die durch diese Politik entstehen.
Eroberung von Territorien, Macht und Herrschaft einer Handvoll Menschen über die andere.
Sprachliche und kulturelle Streitigkeiten, sogenannte minderwertige Ethnien über sogenannte überlegene Ethnien
Spaltungen, die schleichend durch all diese Abweichungen von politischen Streitereien und begrenzenden, abgeschotteten Denksystemen erzwungen werden, die nur dazu dienen, den Kampfgeist aufrechtzuerhalten, und zwar auf allen Ebenen, wo sich Macht auf Ego reimt, bei dem allzu oft das persönliche Interesse auf Kosten des allgemeinen Interesses überwiegt.
Es gibt Kämpfe auf allen Ebenen und Schichten unserer Gesellschaften.
Kämpfe der Klassen, der Geschlechter, der Kulturen, der Paare, des Erbes, der Gedanken usw.
Unsere Systeme sind so gedacht und wir Bürger stürzen uns ohne viel Rücksicht auf Verluste in diese Systeme, die spalten, zu Zerwürfnissen, Hass und Gewalt anstacheln, ohne diese Systeme, die oft auch rechtlich legitimiert sind, grundlegend in Frage zu stellen.
Wann wird es eine echte Kulturrevolution geben, eine humanistische Denkweise in unserer Art, das Leben in der Gesellschaft, zwischen den Völkern, zwischen den Menschen und allem, was diese Erde ausmacht, zu begreifen?
Wann wird es eine echte Politik für einen echten und dauerhaften Frieden geben?
18/03/2023
Le livre Miroir de la Transparence
Une œuvre appartenant à la série
Petit format 30 x 30
Sur papier Hanemühle 300g/m²
Réalisée à L’acrylique et au café.
Le café atténue les teintes
Plus je l’expérimente, plus je découvre de nuances
C’est
Un voile de douceur déposé à l’infini du regard.
Kaffee schwächt die Farbtöne ab.
Je mehr ich mit ihm experimentiere, desto mehr Nuancen entdecke ich.
Es ist
Ein sanfter Schleier, der auf die Unendlichkeit des Blicks gelegt wird.
Préambule à ma réflexion poétique
Un livre que je vous recommande vivement si vous ne l’avez lu.
Extraits du livre d’Elias Khoury « Les enfants du Ghetto – Je m’appelle Adam »
Actes Sud/Sindbad – L’orient des livres.- traduit de l’arabe ( Liban) par Rania Samara.
(Si je racontais cette histoire à Hanna Gerios, il m’interdirait de l’écrire. Je l’imagine debout, les épaules courbées, souriant de ce sourire où l’ironie se mêle à la commisération, me disant que je ne pourrais pas citer cette prétendue lettre écrite par Lehmann si je ne disposais pas d’une copie. Et quand je lui dirais que tous ceux qui étaient restés à Lod connaissaient cette histoire, il me répondrait ; Aucune importance ! Nous avons besoin de documents pour écrire l’Histoire ».
[…]
Grâce à Dieu, Pr Hanna Gerios n’est pas ici et je peux continuer l’histoire telle quelle, sans le document qui n’existe que dans la mémoire.
Les habitants du ghetto soutenaient mordicus que les trois versions étaient vraies et que les différences entre elles n’étaient qu’une illusion d’optique qui n’avait rien à voir avec les maladies ophtalmiques. Car l’être humain possède un troisième œil, celui de la mémoire, il est invisible, délimite ce que nous voyons, puis il en organise les éléments, supprimant ou complétant la chaîne des scènes successives.
[...]
La soif culmine au moment où elle touche les yeux, car, à l’instant où ils sont secs, l’être humain se brise comme une brindille sèche.
[…]
Les symptômes de cette soif les accompagneront longtemps et les vérités se confondront avec les illusions d’optique dans leurs mémoires, aussi, chacun d’eux avait composé sa propre version de la mort de Moufid.
[...]
En ce temps-là nous vivions dans le vertige d’une mémoire présente, d’un présent qui ressemblait à la mémoire et aux catastrophes qui s’accumulaient.
Amoureux sans amour, compagnons sans route, leur liaison n’était qu’un passé sans présent, aussi , ils firent de leur mémoire un lit pour un amour qui n’avait jamais existé.
Réflexion poétique
Au regard du temps et de l’éternité,
Livre ouvert aux regards nus,
L’Histoire alluvionne nos histoires,
Sédimente nos pensées.
Le fleuve de nos mémoires
Affouille rus et ruisseaux
Polit ses scories, assainit ses cloaques
Façonne une nouvelle mémoire.
La plume de l’oiseau-brume
Encre dans la transparence de nos livres,
La mémoire de nos souvenirs,
Larmes et illusions d’une réalité.
Une mémoire de l’oubli, Une mémoire pour l’oubli
Pincement au cœur Ô Moires ténues
Qui tissaient dans la nuit drue de nos âmes
Les trames effilochées du tissu de notre conscience.
Dans les profondeurs de tes sillons,
Au temple du cœur où les saisons alternent,
S’ouvre alors l’iris au chemin de Nos Vérités.
À l’infini du regard, à fleur d’eau
Une parcelle de douceur et de beauté
Naît – renaît
Un lit d’amour.
S.GRICH
Tous droits réservés –
Une chanson bien connue: Edith Piaf
Vorwort zu meiner poetischen Reflexion
Ein Buch, das ich Ihnen wärmstens empfehle, falls Sie es noch nicht gelesen haben.
Auszüge aus dem Buch von Elias Khoury "Les enfants du Ghetto - Je m'appelle Adam".
Actes Sud/Sindbad - L'orient des livres.- aus dem Arabischen ( Libanon) übersetzt von Rania Samara.
(Wenn ich diese Geschichte Hanna Gerios erzählen würde, würde er mir verbieten, sie zu schreiben. Ich stelle mir vor, wie sie mit hängenden Schultern dasteht, mit diesem Lächeln, in dem sich Ironie mit Mitleid mischt, und mir sagt, dass ich diesen angeblich von Lehmann geschriebenen Brief nicht zitieren könnte, wenn ich keine Kopie davon hätte. Und als ich ihm sagte, dass alle, die in Lod geblieben waren, diese Geschichte kannten, würde er mir antworten; Keine Rolle! Wir brauchen Dokumente, um Geschichte zu schreiben".
[...]
Gott sei Dank ist Prof. Hanna Gerios nicht hier und ich kann die Geschichte so fortsetzen, wie sie ist, ohne das Dokument, das nur in der Erinnerung existiert.
Die Bewohner des Ghettos behaupteten bissig, dass alle drei Versionen wahr seien und dass die Unterschiede zwischen ihnen nur eine optische Täuschung seien, die nichts mit Augenkrankheiten zu tun habe. Denn der Mensch hat ein drittes Auge, das Auge des Gedächtnisses, es ist unsichtbar, grenzt ein, was wir sehen, und ordnet dann die Elemente an, indem es die Kette der aufeinanderfolgenden Szenen streicht oder ergänzt.
[...]
Der Durst erreicht seinen Höhepunkt in dem Moment, in dem er die Augen berührt, denn in dem Moment, in dem sie trocken sind, zerbricht der Mensch wie ein trockener Zweig.
[...]
Die Symptome dieses Durstes würden sie lange begleiten und die Wahrheiten würden sich in ihren Erinnerungen mit den optischen Täuschungen vermischen, daher hatte jeder von ihnen seine eigene Version von Moufids Tod zusammengestellt.
[...]
Damals lebten wir im Schwindel einer gegenwärtigen Erinnerung, einer Gegenwart, die der Erinnerung und den sich anhäufenden Katastrophen ähnelte.
Verliebt ohne Liebe, Gefährten ohne Weg, ihre Verbindung war nur eine Vergangenheit ohne Gegenwart, also machten sie aus ihrer Erinnerung ein Bett für eine Liebe, die es nie gegeben hatte.
Poetische Reflexion
Im Angesicht der Zeit und der Ewigkeit,
Offenes Buch für nackte Blicke,
Die Geschichte schwemmt unsere Geschichten an
Sedimentiert unsere Gedanken.
Der Fluss unserer Erinnerungen
Wühlt Wasserläufe und Wasserbecken auf ,
Poliert seine Schlachtfelder, reinigt seine Kloaken
Gestaltet ein neues Gedächtnis.
Die Feder des Vogel-Brume
Tinte in der Transparenz unserer Bücher,
Das Gedächtnis unserer Erinnerungen,
Tränen und Illusionen einer Wirklichkeit.
Ein Gedächtnis des Vergessens, Ein Gedächtnis für das Vergessen.
Zwicken im Herzen O zarte Erinnerungen,
Die in der dichten Nacht unserer Seelen weben
Die ausgefransten Fäden des Gewebes unseres Bewusstseins.
In den Tiefen deiner Furchen,
Im Tempel des Herzens, wo die Jahreszeiten sich abwechseln,
Dann öffnet sich die Iris für den Weg unserer Wahrheiten.
In der Unendlichkeit des Blicks, auf der Augenhöhe des Wassers
Ein Stückchen Süße und Schönheit
Wird geboren und wiedergeboren.
Ein Bett der Liebe.
S.GRICH
Alle Rechte vorbehalten - -
11/03/2023
La paix au centre des intérêts
Huile sur toile en Lin
80 X 80
Février 2023
Quel chemin voulons-nous prendre?
Welchen Weg wollen wir einschlagen?
Quelques réflexions tirées de quelques lectures
« Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance »
Friedrich Schlegel
"Wer sein Wissen vermehrt, vermehrt seine Unwissenheit".
Friedrich Schlegel
« Tu ne lis que pour découvrir, contrôler ou corriger ce que tu penses.
Signe ce que tu approuves. »
Citation extraite du livre « Donner à voir » de Paul Éluard
"Du liest nur, um herauszufinden, zu kontrollieren oder zu korrigieren, was du denkst.
Unterschreibe, was du gutheißt".
Zitat aus dem Buch "Donner à voir" von Paul Éluard
Questions
Au bord de la mer, la farouche, la mer nocturne,
Un homme est là, un homme jeune,
Le cœur plein de mélancolie, la tête tourmentée de doute,
Et ses lèvres mornes interrogent les flots :
« Ô, dîtes moi le secret de la vie,
L’archaïque et cruelle énigme,
Qui plongea tant d’esprits déjà dans le guignon,
De têtes à coiffe d’hiéroglyphes,
A turban et barrette noire,
Têtes emperruquées et mille autres
Pauvres têtes d’humains transpirants –
Dîtes-moi, que signifie l’homme ?
D’où est-il venu ? Où va-t-il ?
Qui séjourne là-haut dans les étoiles d’or ?
L’onde murmure son sempiternel murmure,
Le vent souffle, et les nuages s’enfuient,
Les étoiles scintillent, indifférentes et froides,
Un fou attend qu’on lui réponde.
Heinrich Heine poème extrait du livre « Buch der Lieder »
Fragen
Am Meer, am wüsten, nächtlichen Meer
Steht ein jüngling-Mann,
Die Brust voll Wehmut, das Haupt voll Zweifel,
Und mit düstern Lippen fragt er die Wogen:
„O löst mir das Rätsel des Lebens,
Das qualvoll uralte Rätsel,
Worüber schon manche Häupter gegrübelt,
Häupter in Turban und schwarzen Barett,
Perückenhäupter und tausend andre
Arme, schwitzende Menschenhäupter –
Sagt mir, was bedeutet der Mensch?
Woher ist er kommen? Wo geht er hin?
Wer wohnt dort oben auf goldenen Sternen?
Es murmeln die Wogen ihr ewiges Gemurmel,
Es wehet der Wind, es fliehen die Wolken,
Es blinken die Sterne, gleichgültig und kalt,
Und ein Narr wartet auf Antwort.
Extrait de la Bibliothèque de la Pléiade- Anthologie bilingue de la poésie allemande- édition établie par Jean-Pierre Lefebvre
« La vie est marginale au sein du monde physique. Il y a un énorme saut de complexité entre l’organisation moléculaire et l’auto-éco-organisation vivante. Au regard complexe, l’ensemble des qualités émergentes constitue la réalité de la vie.
La vie est intelligente, ingénieuse, créatrice, merveilleuse, pleine de sens et, en même temps, incompréhensible, absurde, insensée, horrible. L’organisation des vivants est un chef-d’œuvre de complexité ; mais la vie est pure folie.
On voudrait absolument trouver un sens à la vie, mais, s’il y a un sens, ce n’est pas au sens où nous entendons ce mot sens. Il est tapi au sein de l’insensé.
Le seul sens de la vie est dans sa finalité : vivre pour vivre, finalité dont on ne peut trouver le sens. »
Edgar Morin « connaissance, Ignorance, Mystère »
" Das Leben ist innerhalb der physikalischen Welt marginal. Es gibt einen enormen Komplexitätssprung zwischen der molekularen Organisation und der lebenden Selbst-Öko-Organisation. Bei komplexer Betrachtung bildet die Gesamtheit der emergenten Qualitäten die Realität des Lebens.
Das Leben ist intelligent, einfallsreich, kreativ, wunderbar, bedeutungsvoll und gleichzeitig unverständlich, absurd, sinnlos, schrecklich. Die Organisation der Lebenden ist ein Meisterwerk der Komplexität; aber das Leben ist reiner Wahnsinn.
Man möchte unbedingt einen Sinn im Leben finden, aber wenn es einen Sinn gibt, dann nicht in dem Sinne, wie wir das Wort Sinn verstehen. Er lauert im Schoß des Sinnlosen.
Der einzige Sinn des Lebens liegt in seinem Zweck: zu leben, um zu leben, ein Zweck, dessen Sinn man nicht finden kann."
Edgar Morin "Wissen, Ignoranz, Mysterium".
« Je vis de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et , notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance »
Edgar Morin
"Ich lebe mehr und mehr mit dem Bewusstsein und dem Gefühl der Präsenz des Unbekannten im Bekannten, des Rätsels im Banalen, des Mysteriums in allen Dingen und insbesondere mit dem Voranschreiten einer neuen Unwissenheit in jedem Fortschritt des Wissens".
Edgar Morin
Une chanson de Louis Chedid
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