06/06/2020
Tableau, 46x61, réalisé à l'acrylique avec intégration de sable
Il appartient à la série " Nuances de bleu" et s'intitule " être est sa source "
Quelques extraits des lectures à l'origine de mon inspiration pour cette œuvre:
" Nous avons tous des désespoirs qui viennent du plus profond de l'âme. Nous vivons alternativement le vouloir-vivre et le mal-vivre.
Nous faisons alterner nos vies entre pression et dépression, un mot banalisé, galvaudé et profond.
L'inconscience de la complexité anthropologique a conduit aux erreurs, aveuglements, illusions et y conduira encore, sauf une réforme profonde de la connaissance, de la conscience et de la pensée humaines.
La conscience devrait être l'avenir de l'humain" E. Morin
"L'esprit est souvent un masque. Si vous pouviez le déchirer, vous trouveriez soit un génie irrité, soit une intelligence illusionniste"
" Seuls ceux qui portent des secrets dans leurs cœurs peuvent deviner ceux qui sont enfouis dans les nôtres" K. Gibran
« Le pain est plus utile que la poésie. Mais l’amour, au sens complet, humain du mot, l’amour-passion n’est pas plus utile que la poésie. L’homme, en se plaçant au sommet de l’échelle des êtres, ne peut nier la valeur de ses sentiments, si peu productifs, si antisociaux qu’ils paraissent. « Il a, dit Feuerbach, les mêmes sens que l’animal, mais chez lui la sensation, au lieu d’être relative, subordonnée aux besoins inférieurs de la vie, devient un être absolu, son propre but, sa propre jouissant. » L’homme a besoin d’avoir constamment conscience de sa suprématie sur la nature, pour s’en protéger, pour la vaincre.
Il a, jeune homme, la nostalgie de son enfance - homme, la nostalgie de son adolescence – vieillard, l’amertume d’avoir vécu. Les images du poète sont faites d’un objet à oublier et d’un objet à se souvenir. Il projette avec ennui ses prophéties dans le passé. Tout ce qu’il crée disparaît avec l’homme qu’il était hier. Demain, il connaîtra du nouveau. Mais aujourd’hui manque à ce présent universel.
L’imagination n’a pas d’instinct d’imitation. Elle est la source et le torrent qu’on ne remonte pas. C’est le sommeil vivant que le jour naît et meurt à tout instant .Elle est l’univers sans association, l’univers qui ne fait pas partie du grand univers, l’univers sans dieu, puisqu’elle ne ment jamais, puisqu’elle ne confond jamais ce qui sera avec ce qui a été. La vérité se dit très vite, sans réfléchir, tout uniment, et la tristesse, la fureur, la gravité, la joie ne lui sont que changements de temps que ciels séduits.
Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. […] On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.
C’est l’espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé – pour le poète – l’action de son imagination. Qu’il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports au monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l’aliment de son imagination et l’espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. » P. Eluard – Londres, le 24 juin 1936.
Identités
« Je vois les champs la mer couverts d’un jour égal
Il n’y a pas de différences
Entre le sable qui sommeille
La hache au bord de la blessure
Le corps en gerbe déployée
Et le volcan de la santé
Je vois mortelle et bonne
L’orgueil qui retire sa hache
Et le corps qui respire à pleins dédains sa gloire
Je vois mortelle et désolée
Le sable qui revient à son lit de départ
Et la santé qui a sommeil
Le volcan palpitant comme un cœur dévoilé
Et les barques glanées par des oiseaux avides
Les fêtes sans reflet les douleurs sans écho
Des fronts des yeux en proie aux ombres
Des rires comme des carrefours
Les champs la mer l’ennui tours silencieuses tours sans fin
Je vois je lis j’oublie
Le livre ouvert de mes volets fermés. » P. Eluard - 1937 – Cours naturel
30/05/2020
Terre, Lune et Soleil
une œuvre sur toile en coton
Format 50X50
réalisée à l'acrylique avec un fond au Gesso
réflexion poétique
Est-ce le jour ?
Est-ce la nuit ?
Arinitti,
Déesse – Soleil,
S’interroge
Chausse ses lunettes
Observe cette terre
Ensommeillée
Ce silence lunaire
L’interpelle
Soupçonne
Séléné
y-aurait-il
anguille sous roche …
Ô ciel, mon ami
Partenaire allié
Quelle est cette foudre
Folie-à-lier
Qui sourde sur cette terre !
Texte et Tableau Sylvie GRICH
Adhérente Adagp, Tous droits réservés
poetische Reflexion
Ist es der Tag?
Ist es die Nacht?
Arinitti,
Göttin - Sonne,
Fragt sich
Setzt ihre Brille auf
Beobachtet die Erde
Verschlafen
Diese Stille des Mondes
Fordert ihn heraus
Vermutet
Selene
Könnte es sein, dass
ein Aal unter dem Felsen ...
O Himmel, mein Freund
Verbündeter Partner
Was ist das für ein Blitz?
Wahnsinn zu Verbündeten
Der auf dieser Erde dämmert!
S.GRICH
04/05/2020
Voici un Tableau réalisé à l'acrylique sur une toile en lin, - 50 X60 - préalablement structuré au gesso et travaillé ensuite à la feuille d'or.
Il appartient à la série " Or et Nuances de rouge" et s'intitule "Rêve d'Amour"
Alors pourquoi tant de rouge et d’or, de faste et de dorures, comme un hymne à l’amour en cette période si particulière « le confinement » que nous vivons tous et qui nous amène inévitablement à repenser nos vies, nos habitudes, nos objectifs de vie, à prioriser ce qui, à nos yeux, est important.
Comme :
- Les liens affectifs : L'amour, la tendresse, l'amitié ....
- Les liens sociaux : le partage, la solidarité, l'entraide, la communication .....
Et Que cette situation nous confronte aussi à nos peurs, individuelles et collectives, au jugement moral, aux attitudes sociales et sociétales ainsi qu’à ses dérives.
Alors que le cœur broie de la colère, la rumine, la mastique, la déverse sur qui passe par inadvertance sur son chemin, qu’il soit réel ou virtuel, via les réseaux sociaux
Alors que ce cœur, jadis grotte de marbre, s’effrite aux grains des maux de son intériorité, devient sable fin, semoule égrenée, lambeaux de charpie
Que l’esprit tente de saisir, de comprendre la versatilité des âmes qui l’entourent, s’empilent et s’agglutinent à son espace vital, aspirent son oxygène
Que l’âme éternue ses soupirs à l’infinitude du néant, crache ses postillons contre les parois de verre de son miroir de glace, mouche sa peine à grande rasade
Et que toutes ces perturbations viennent secouer et fragiliser notre intérieur.
Et bien parce que !
Parce que la vie ne se compose pas de droites verticales ou horizontales mais de courbes sinusoïdales, non périodiques, aléatoires et répétitives, ou pas ;
et qu’une remise en cause personnelle salutaire s’impose car elle permet de nous faire avancer, de faire face à l’adversité et finalement de mieux se connaître soi-même ;
de garder en éveil ses sens au sensible et sa flamme intacte.
Parce que la vie pétille comme des bulles de champagne, qu’elle est effervescence et couleur de miel, qu’elle a besoin d’être nourri avec tendresse, amour, douceur et délicatesse pour construire un demain plus serein ; j’ai donc voulu regarder cette situation sous un autre angle plus lumineux et positif.
Voici les quelques poèmes et musiques, source de mon inspiration
Jean-Roger CAUSSIMON
Sur un vœu de Paul Eluard
« Toute caresse, toute confiance se survivent !»
Ces mots tout simples de lumière
Paul Eluard les a écrits
Mots plus fervents que la prière
Et plus éclatants que le cri…
Ils sont plus forts que l’invective
Que la violence ou le mépris
Ils ont jailli comme l’eau vive
Le cœur y parle avant l’esprit…
« Toute caresse, toute confiance se survivent !»
Où sont les lendemains qui chantent
Et ce bonheur toujours promis ?
Dans les cités indifférentes
Chacun croit voir ses ennemis…
Mais si, par hasard, il arrive
D’entrevoir un regard ami
Parmi tant d’ombres fugitives
Que ce regard soit retransmis….
« Toute caresse, toute confiance se survivent !»
Pour la berceuse maternelle
La voix du père, en la maison
Et pour le souvenir de celles
Qui t’aimaient plus que de raison
Que rien ne parte à la dérive
Et que le bonheur d’un instant
Sur un ciel d’avenir, s’inscrive
Et resplendisse avec le Temps….
« Toute caresse, toute confiance se survivent !»
"La tristesse n'est qu'un mur entre deux jardins"
" Le désir est la moitié de la vie; l'indifférence est la moitié de la mort"
" Quand vous vous serez dépassé, vous désirerez avec davantage d'ardeur:
vous aurez faim d'une faim plus dévorante; et vous aurez soif d'une plus grande soif"
Khalil GIBRAN
Pablo NERUDA
Ne pas être serait être sans que tu sois,
sans que tu passes au cœur du midi traversé
pareille à la fleur bleue, et sans que tu chemines
plus tard à travers les briques et le brouillard,
sans cette lumière que tu portes en ta main
lumière d’or que nul autre ne saurait voir,
et dont nul n’a su peut-être qu’elle croissait
comme le commencement rouge de la rose,
sans que tu sois, enfin, sans que tu sois venue
brusque, stimulante, pour connaître ma vie,
rafale de rosier, et froment du vent,
et dès lors moi je suis parce que toi tu es,
et dès lors toi tu es, moi je suis et nous sommes,
par amour je serai, tu seras, nous serons
"Le sommeil a pris ton empreinte
Et la colore de tes yeux"
"Elle se penche sur moi
Le cœur ignorant
Pour voir si je l'aime
Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s'endort dans mes mains
Où sommes nous
Ensemble inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves."
Paul Eluard
https://www.youtube.com/watch?v=nvmOoSFhhJ4
https://www.youtube.com/watch?v=k4MPB2wX7CM
14/04/2020
Le Théâtre de la vie
Au Théâtre d’un Monde Forteresses
Fier de ses torchères, Factices
culte des Mânes agréées
écuries Financières, empiriques
Dominé - Us devenues
Dii manes des-figurés Cirrus-Cumulus
l’ Homme, Maître du Tout, Cochenilles
de sa citta voulut Trabutinas
sculpter l’Uni –Vers, Manniparas
se repaître de Sa Terre Collagénose
balanstiquer Théos. Licence
Prit à son propre piège Cirrhose cérébrale
d’une vie déconfite cireuse
Se fit meurtrissure collabée
Cumulus – Exonium Collapsus
Fut contraint de s’emmurer con - in - Fine
Et de sa lucarne contempler tristesse
La Beauté de l’UNIVERS, Notre vraie richesse
Cette mouvance perpétuelle, La déesse des lumières
Qui de son chant, de ses Ondes prophétesse
Transcende l’âme, le cœur, l’esprit professe
Claironne sa RAISON à l’être la sagesse
A Être source Vitale du vivant
Flamme enthousiaste Bonheur
Au Nectar de la Vie Amour
Accorde sa lyre Humilité
au DIApason du meurtri Attention
pour que d’une commune sollicitude Compassion
Synergie Osmose et Symbiose L’universalité de sa musicalité
s’harmonisent rayonne et vibre de son horti
par ces mots lui déclare son Amour : chant d’allégresse, onde cosmique.
« Ne balanc’tique pas l’aminche qui t’a à la chouette* » L’Amour !
Texte et Aquarelle
Sylvie GRICH.
Aquarelle, 40 X 50, réalisée sur papier toilé.
Poésie à double sens de lecture : verticale et ou horizontale.
*Déclaration d’amour raconté en français et en argot par Marcus dans l’argot tel qu’on le parle
02/04/2020
21/03/2020
Le Chœur honore, Ah ! Ah !
Le Saint en son Siège
de la vie ruse,
couronne ses dictats,
confine la vie,
masque ses sous - rit
Ô sourires souillés,
dans ses souliers
le simple se soûle
se rue, s’étale à corps et à prix,
vide les étals, vire ses Us.
Que de chinoiseries
pour un Pé-cule , devenu culte,
écoulé, écroué, acculé
à changer ses coutumes.
Ô coutumier de la rue
d’un rot vous fûtes
à un rustre con-finement astreint,
simple comme un virus
un corps à corps avec la peur.
Pensées disloquées
la peur-panique
guide la raison déconfite
fait de sa réflexion
Mille confettis
corrobore le Saint-Siège
dans son état de siège.
L’invisibilité du regard
occulte l’immonde hissé
de toutes pièces de sa main.
Morale lissée
verbalise le sans-abri.
La faute à qui ?
A qui voudra !
A l’acquis du bien
du bien – bienséant
L’être du bien
Bien des choses…
Regard de paria :
caresse pas mon chien
C’est la guigne que tu portes !
Ton regard s’écarte
le porte loin devant
ignore l’être devenu
spectre humain.
Moi, Moi, Moi
Toi, Toi, Toi
Non Toi, pas Moi !
J’ai peur
Sauve qui peut !
Moralité, l’associé - tait
Mortalité, le T - tue
Réalité, le C - tu ? tue.
grich.sylvie@gmail.com
+33 6 62 94 37 97
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