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Nuit étoilée

01/07/2020

Nuit étoilée

Tableau 50 x50 sur chassis entoilé,peint à l'acrylique, appartenant à la Série "noir et blanc" intitulé "Nuit étoilée"

 

Les expériences de la Vie ...

 

"J'ai passé une nuit blanche, en voyant sa forme hors de l'espace,

et la voyant sous des jours différents de ceux où m'apparaît sa personne réelle.

je compose des pensées avec le souvenir de ce qu'elle est quand elle me parle,

et en chaque pensée elle varie en accord avec sa ressemblance.

Aimer, c'est penser." F. Pessoa 

 

Musiques écoutées:

 

soldier on de Richard Hawley : https://youtu.be/QxwqidLSz7I

Come to Me Vangelis :  https://www.youtube.com/watch?v=_mCyRhtyq1Q

 

Réflexion poétique:

 

Parce qu’il est des maux qui ne peuvent s’exprimer par des mots lorsque la chute d’un Ange survient ; le cri de stupeur  trouve refuge dans le silence de la nuit, immensité béante et lumineuse des constellations. 


Le cœur encapsulé dans son écrin de cuir, au bleu sombre et profond d’un firmament pur, arrache de sa bouche muette le cri d’effroi qui de son tréfonds fait jaillir, tel un volcan en éruption, le magma de sa douleur sur le bord extrême de son regard embué.


Son cœur saigne, son âme pleure ; Amour disparu ; étoile filante, étoile éternelle


Lui reviennent en mémoire ces Vers… 

 

« Les sanglots longs
  Des violons
  De l’automne
  Blessent mon cœur
  D’une langueur
  Monotone.
  Tout suffocant
  Et blême, quand
  Sonne l’heure,
  Je me souviens
  Des jours anciens
  Et je pleure
  Et je m’en vais
  Au vent mauvais
  Qui m’emporte
  Deçà, delà,
  Pareil à la
  Feuille morte. »


La déesse de la  nuit, fidèle et discrète compagne des mutités de ce monde, déploie ses grandes ailes pour assombrir la terre et perle ses étoiles de larmes sur le visage inconnu de l’âme esseulée. Comme une ombre bleue, nuit étoilée, elle drape le cœur fragile de son âme sœur ; l’Etre, ce mortel ; délicatement l’enveloppe de son manteau de lumière absorbante, soulève une à une toutes les feuilles mortes du cœur meurtri, aspire la saveur nostalgique et douloureuse du parfum des souvenirs, laisse transpirer le sel lacrymal au rythme de sa vague intérieure, tantôt légère, tantôt bourrasque, accueille en son sein cette puissance vibratoire.   


« Ô triste, triste était son âme ! » 


 Le cœur en miette, pâte feuilletée friable de toute part dans son étendue de matière poreuse, l’être déverse ses larmes de sang. Les larmes coulent, ne s’arrêtent plus à l’orée de la pupille, ne sont plus refoulées, elles abondent, dégoulinent, laissent toute la peine s’étaler dans l’infini de cet océan céleste. 


Son esprit n’est plus que désolation intérieure, un désert vidé de sa substance ; Ce qui constituait sa carcasse-mirador protecteur du cœur et de l’âme cède au tsunami qui l’assiège de son déchirement. L’archet vibre de ses cordes brisées au pizzicato de ses sentiments, sa colophane* crisse et gémit sous le poids de sa tristesse. Le torrent  de ses souffrances l’aspire, l’engloutit. Ombres et nuages surfent sur la vague du clair-obscur de ses pensées. Tous ses cris muets s’acharnent à briser les maux, ces mots qui s’insurgent dans sa tête, pêle-mêle, inextricables comme des instants de vie morcelés et qui s’évanouissent comme une rivière de désespoir.  
 
La réponse des obscurs des vies intérieures semble s’inscrire en un écho-miroir dans le ciel.


 De ses doigts gantés des vers dorés de Pythagore, la déesse nocturne invite l’âme à explorer l’harmonie des constellations, à se laisser guider par sa voûte céleste, à modéliser sa géométrie et à considérer ses figures fractales. Elle l’exhorte à contempler en son convexe et son concave la lumière du Soleil et de la Lune et à regarder comment toutes deux réfléchissent et subliment sa perception .Tout dans la nature, l’univers, le cosmos est reflet de jade* pour l’iris qui sait s’attarder, poser son regard, y déceler la tanzanite* ou la topaze*.


L’œil rivé à cette beauté nocturne, la pupille se gorge des étoiles et s’illumine. Son âme devient plus légère et ondoie au gré d'une musicalité scintillante. Une harmonie des partiels s’installe en son intériorité encore fragile mais qui peu à peu s’apaise .La poussière stellaire couvre son chant, régule sa tessiture. Le regard s’immobilise et se perd dans le flottement de cette luminescence, profondeur des océans, corail-fossile, brume vaporeuse des souvenirs. 


Le jardin du Golestan est en jachère, le rubis* de la rose se fait perle translucide de nacre rosée, l’astérolithe lui offre sa magie ; la pupille se gorge de l’adularescence de la pierre de lune, annonce la venue de l’aurore au jardin d’hiver du cœur, souffle le froissement des herbes, le frisson des feuilles, le murmure de la brise bienfaisante et apaisante, couvre de ses pépiements le champ du vide ; enfin lève son drapé sur de nouveaux rivages encore flous et lointains, sur une autre réalité à poindre et à accueillir, à reconstruire, à se rêver. Les Asters à fleurons blancs et les Stellaires pointent et déjà rayonnent de leurs promesses. 


Les larmes de résine colmatent les blessures du cœur, le teintent de la Mellite* pour que l’étoile éternelle demeure chœur vibratoire et vibrant comme le carré de chocolat au zeste du piment de la Vie, membrane vivante.


 Ne transpirent à présent sur sa joue que les larmes couleur de miel baignées de cette joie consommée, de ce bonheur intense gravé pour toujours en son cœur comme un écrin de diamant. Ses larmes se font  douces, saveur du nectar, élixir de la vie au parfum ambroisien, le poinçon frappe de sa matrice son cœur en sa mémoire profonde, grave son empreinte divine.


Texte et Tableau Sylvie Grich.

 

 

* Paul Verlaine, Poèmes saturniens
*Les pierres gemmes : 
Le Jade : translucide, vert pâle, foncé, vert et blanc
La tanzanite : transparente, bleu saphir, violet, brun
Le rubis : transparent, rouge à écarlate
La mellite : couleur du miel
 

Pour le plaisir:


Mystère du jade
Peu de pierres précieuses sont aussi riches en légendes, en traditions magiques et dégagent un tel sentiment de mystère éternel. Le jade évoque la finesse impénétrable avec son aura d'antiquité et d'opulence. Pour de nombreux peuples, jade et vert sont synonymes ; Pour d'autres, jade évoque immédiatement le passé fabuleux de la mystérieuse Chine impériale.
Propriétés du jade
Le jade possède des propriétés très résistantes. Dans les temps préhistoriques, on l'utilisait déjà dans la confection des armes. Introduit plus tard dans le culte des dieux, le jade fut sculpté en figurines sacrées. Ce sont les Espagnols qui baptisèrent cette pierre « piedra de ijada (pierre des flancs) lors de la conquête des Amériques.
Qualité relaxante du jade
Le contact du jade permet la détente et la relaxation. Le fait de le porter à même la peau permet de soulager les reins et de renforcer l'énergie du cœur. Mis sous un oreiller il procure un sommeil profond et agréable.
Qualité esthétique et psychologique du jade
Les colliers et bracelets de jade mettent en valeur la beauté, permettent de prendre conscience de ses propres qualités physiques, accroissent l'éveil des sens. Les pendentifs d'oreille en jade sont réputés pour être favorables à l'appréciation de la musique... donc au développement des qualités artistiques dans ce domaine. Les plaques de jade, posées sur le ventre, passent pour favoriser l'accouchement.
Qualité morale du jade
La pierre de jade a la faculté de pondérer les jugements sur autrui et élever le niveau de conscience. Elle est l'incarnation terrestre de principe cosmique mâle (yang). Elle augmente la durée de vie et favorise la résurrection.


Le violon : instrument à cordes frottées constitué de 71 éléments de bois dont:


Erable : acerabulus  ou érable pommier. Il capte la lumière, plus elle est présente plus il croit vite, il déploie son houppier en forme de parapluie pour l’atteindre. Il est résistant aux chocs, fêté et admiré au Japon à l’automne, saison appelé « momijigari » ; en France il symbolise 58 années de mariage (les noces d’érable)

Le Buis ou buxus exhale une odeur caractéristique. Dans le calendrier républicain « buis » est le nom attribué au 16éme jour du mois de pluviose (période du 20 janvier au 18 février du calendrier Grégorien). Le nom de ce mois a été rendu célèbre par le Sonnet de Charles Baudelaire Spleen I des Fleurs du mal
L’ébène : Bois du cœur ou duramen, utilisé en ébénisterie, lutherie, dans les jeux d’échec et de dames, pour les flûtes, hautbois.

 

La tessiture : est l’ensemble ou l’échelle des notes qui peuvent être émises en bonne qualité de timbre
Une harmonique : sons musicaux périodiques et infinis dont les composantes spectrales sont des multiples entiers de la fréquence fondamentale. Toutes les autres sont partielles, les transitoires d’attaque elles provoquent un crissement de la colophane sur la corde du violon. 
Le gemmage est la récolte de l’oléorésine obtenue à partir des arbres résineux en faisant une saignée. On le vide de sa sève parfois à mort !
La colophane : est le résidu solide obtenu après distillation de l’oléorésine ; après clarification il donne la térébenthine. Les cordes du violon sont faites à partir de la colophane.

 

Verlaine :    Poète et écrivain du XIX siècle,  né à Metz le 30 mars 1844 mort à Paris le 8 Janvier 1896


https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-saviez-vous-les-sanglots-longs-des-violons-de-l-automne

 

« Ô triste, triste était mon âme 
  A cause, à cause d'une femme. 
  Je ne me suis pas consolé 
  Bien que mon cœur s'en soit allé, 
  Bien que mon cœur, bien que mon âme 
  Eussent fui loin de cette femme. 
  Je ne me suis pas consolé 
  Bien que mon cœur s'en soit allé. 
  Et mon cœur, mon cœur trop sensible 
  Dit à mon âme : Est-il possible, 
  Est-il possible, - le fût-il - 
  Ce fier exil, ce triste exil ? 
  Mon âme dit à mon cœur: Sais-je 
  Moi-même que nous veut ce piège 
  D'être présents bien qu'exilés, 
  Encore que loin en allés ? » 

 

 

 

 

 

"être est sa source"

07/06/2020

"être est sa source"

Tableau, 46x61, réalisé à l'acrylique avec intégration de sable
Il appartient à la série " Nuances de bleu" et s'intitule " être est sa source "
 
Quelques extraits des lectures à l'origine de mon inspiration pour cette œuvre:
 
" Nous avons tous des désespoirs qui viennent du plus profond de l'âme. Nous vivons  alternativement le vouloir-vivre et le mal-vivre.
  Nous faisons alterner nos vies entre pression et dépression, un mot banalisé, galvaudé et  profond.
  L'inconscience de la complexité anthropologique a conduit aux erreurs, aveuglements, illusions et y conduira encore, sauf une réforme profonde de la connaissance, de la                conscience et de la pensée humaines.
  La conscience devrait être l'avenir de l'humain"  E. Morin
 
"L'esprit est souvent un masque. Si vous pouviez le déchirer, vous trouveriez soit un génie irrité, soit une intelligence illusionniste"


" Seuls ceux qui portent des secrets dans leurs cœurs peuvent deviner ceux qui sont enfouis dans les nôtres"  K. Gibran

 

 

 « Le pain est plus utile que la poésie. Mais l’amour, au sens complet, humain du mot, l’amour-passion n’est pas plus utile que la poésie. L’homme, en se plaçant au sommet de l’échelle des êtres, ne peut nier la valeur de ses sentiments, si peu productifs, si antisociaux qu’ils paraissent. « Il a, dit Feuerbach, les mêmes sens que l’animal, mais chez lui la sensation, au lieu d’être relative, subordonnée aux besoins inférieurs de la vie, devient un être absolu, son propre but, sa propre jouissant. » L’homme a besoin d’avoir constamment conscience de sa suprématie sur la nature, pour s’en protéger, pour la vaincre. 


Il a, jeune homme, la nostalgie de son enfance  - homme, la nostalgie de son adolescence – vieillard, l’amertume d’avoir vécu. Les images du poète sont faites d’un objet à oublier et d’un objet à se souvenir. Il projette avec ennui ses prophéties dans le passé. Tout ce qu’il crée disparaît avec l’homme qu’il était hier. Demain, il connaîtra du nouveau. Mais aujourd’hui manque à ce présent universel.


L’imagination n’a pas d’instinct d’imitation. Elle est la source et le torrent qu’on ne remonte pas. C’est le sommeil vivant que le jour naît et meurt à tout instant .Elle est l’univers sans association, l’univers qui ne fait pas partie du grand univers, l’univers sans dieu, puisqu’elle ne ment jamais, puisqu’elle ne confond jamais ce qui sera avec ce qui a été. La vérité se dit très vite, sans réfléchir, tout uniment, et la tristesse, la fureur, la gravité, la joie ne lui sont que changements de temps que ciels séduits.
Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. […] On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises.


C’est l’espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé – pour le poète – l’action de son imagination. Qu’il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports au monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l’aliment de son imagination et l’espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. »  P. Eluard – Londres, le 24 juin 1936.

 

 

Identités

 


« Je vois les champs la mer couverts d’un jour égal
Il n’y a pas de différences
Entre le sable qui sommeille
La hache au bord de la blessure
Le corps en gerbe déployée
Et le volcan de la santé

 

Je vois mortelle et bonne
L’orgueil qui retire sa hache
Et le corps qui respire à pleins dédains sa gloire
Je vois mortelle et désolée
Le sable qui revient à son lit de départ
Et la santé qui a sommeil
Le volcan palpitant comme un cœur dévoilé
Et les barques glanées par des oiseaux avides
Les fêtes sans reflet les douleurs sans écho
Des fronts des yeux en proie aux ombres
Des rires comme des carrefours
Les champs la mer l’ennui tours silencieuses tours sans fin

 

Je vois je lis j’oublie
Le livre ouvert de mes volets fermés. »   P. Eluard - 1937 – Cours naturel

 

 

 

Terre , Lune et Soleil

31/05/2020

Terre , Lune et Soleil

Terre, Lune et Soleil

une œuvre sur toile en coton

Format 50X50

réalisée à l'acrylique avec un fond au Gesso

 

 

réflexion poétique

 

Est-ce le jour ?
Est-ce la nuit ?
Arinitti,
Déesse – Soleil,
S’interroge
Chausse ses lunettes
Observe cette terre
Ensommeillée
Ce silence lunaire
L’interpelle
Soupçonne
Séléné 
y-aurait-il
anguille sous roche …
Ô ciel, mon ami
Partenaire allié
Quelle est cette foudre
Folie-à-lier
Qui sourde sur cette terre !

 

Texte et Tableau Sylvie GRICH

Adhérente Adagp, Tous droits réservés

 

 

poetische Reflexion

 

Ist es der Tag?
Ist es die Nacht?
Arinitti,
Göttin - Sonne,
Fragt sich
Setzt ihre Brille auf
Beobachtet die Erde
Verschlafen
Diese Stille des Mondes
Fordert ihn heraus
Vermutet
Selene 
Könnte es sein, dass
ein Aal unter dem Felsen ...
O Himmel, mein Freund
Verbündeter Partner
Was ist das für ein Blitz?
Wahnsinn zu Verbündeten
Der auf dieser Erde dämmert!

 

S.GRICH

 

 

Rêve d'amour

05/05/2020

Rêve d'amour

 

Voici un Tableau réalisé à l'acrylique sur une toile en lin, - 50 X60 - préalablement structuré au gesso et travaillé ensuite à la feuille d'or.

Il appartient à la série " Or et Nuances de rouge" et s'intitule "Rêve d'Amour"

 

Alors pourquoi tant de rouge et d’or, de faste et de dorures, comme un hymne à l’amour en cette période si particulière « le confinement » que nous vivons tous  et qui nous amène inévitablement  à repenser nos vies, nos habitudes, nos objectifs de vie, à prioriser ce qui, à nos yeux, est important.

 

 Comme :

 

- Les liens affectifs : L'amour, la tendresse, l'amitié ....

 

- Les liens sociaux : le partage, la solidarité, l'entraide, la communication .....

 

Et Que cette situation nous confronte aussi à nos peurs, individuelles et collectives, au jugement moral, aux attitudes sociales et sociétales ainsi qu’à ses dérives.

 

Alors que le cœur broie de la colère, la rumine, la mastique, la déverse sur qui passe par inadvertance sur son chemin, qu’il soit réel ou virtuel, via les réseaux sociaux

 

Alors que ce cœur, jadis grotte de marbre, s’effrite aux grains des maux de son intériorité, devient sable fin, semoule égrenée, lambeaux de charpie

 

Que l’esprit tente de saisir, de comprendre la versatilité des âmes qui l’entourent, s’empilent et s’agglutinent à son espace vital, aspirent son oxygène

 

Que l’âme éternue ses soupirs à l’infinitude du néant, crache ses postillons contre les parois de verre de son miroir de glace, mouche sa peine à grande rasade

 

Et que toutes ces perturbations viennent secouer et fragiliser notre intérieur.

 

Et bien parce que !

 

Parce que la vie ne se compose pas de droites verticales ou horizontales mais de courbes sinusoïdales, non périodiques, aléatoires et répétitives, ou pas ;

et qu’une remise en cause personnelle salutaire s’impose car elle permet de nous faire avancer, de faire face à l’adversité et finalement de mieux se connaître soi-même ;

de garder en éveil ses sens au sensible et sa flamme intacte.

 

Parce que la vie pétille comme des bulles de champagne, qu’elle est effervescence et couleur de miel, qu’elle a besoin d’être nourri avec tendresse, amour, douceur et  délicatesse pour construire un demain plus serein ; j’ai donc voulu regarder cette situation sous un autre angle plus lumineux et positif.

 

Voici les quelques poèmes et musiques, source de mon inspiration

 

 

Jean-Roger CAUSSIMON

Sur un vœu de Paul Eluard

 

«  Toute caresse, toute confiance se survivent !»

 

Ces mots tout simples de lumière

Paul Eluard les a écrits

Mots plus fervents que la prière

Et plus éclatants que le cri…

Ils sont plus forts que l’invective

Que la violence ou le mépris

 Ils ont jailli comme l’eau vive

Le cœur y parle avant l’esprit…

 

«  Toute caresse, toute confiance se survivent !»

 

Où sont les lendemains qui chantent

Et ce bonheur toujours promis ?

Dans les cités indifférentes

Chacun croit voir ses ennemis…                                                                                      

Mais si, par hasard, il arrive

D’entrevoir un regard ami

Parmi tant d’ombres fugitives

Que ce regard soit retransmis….

 

«  Toute caresse, toute confiance se survivent !»

 

Pour la berceuse maternelle

La voix du père, en la maison

Et pour le souvenir de celles

Qui t’aimaient plus que de raison

Que rien ne parte à la dérive

Et que le bonheur d’un instant

Sur un ciel d’avenir, s’inscrive

Et resplendisse avec le Temps….

 

«  Toute caresse, toute confiance se survivent !»

 

                                                                                                                 "La tristesse n'est qu'un mur entre deux jardins"

 

                                                                                                                 " Le désir est la moitié de la vie; l'indifférence est la moitié de la mort"

 

                                                                                                                 " Quand vous vous serez dépassé, vous désirerez avec davantage d'ardeur:

                                                                                                                   vous aurez faim d'une faim plus dévorante; et vous aurez soif d'une plus grande soif"

 

                                                                                                                   Khalil GIBRAN

 

Pablo NERUDA

 

 

Ne pas être serait être sans que tu sois,

sans que tu passes au cœur du midi traversé

pareille à la fleur bleue, et sans que tu chemines

plus tard à travers les briques et le brouillard,

 

sans cette lumière que tu portes en ta main

lumière d’or que nul autre ne saurait voir,

et dont nul n’a su peut-être qu’elle croissait

comme le commencement rouge de la rose,

 

sans que tu sois, enfin, sans que tu sois venue

brusque, stimulante, pour connaître ma vie,

rafale de rosier, et froment du vent,

 

et dès lors moi je suis parce que toi tu es,

et dès lors toi tu es, moi je suis et nous sommes,

par amour je serai, tu seras, nous serons

                                                                                                                  "Le sommeil a pris ton empreinte

                                                                                                                   Et la colore de tes yeux"

 

                                                                                                                   "Elle se penche sur moi

                                                                                                                    Le cœur ignorant 

                                                                                                                    Pour voir si je l'aime

                                                                                                                    Elle a confiance elle oublie

                                                                                                                    Sous les nuages de ses paupières

                                                                                                                    Sa tête s'endort dans mes mains

                                                                                                                    Où sommes nous

                                                                                                                    Ensemble inséparables

                                                                                                                    Vivants vivants

                                                                                                                    Vivant vivante

                                                                                                                    Et ma tête roule en ses rêves."

 

                                                                                                                    Paul Eluard

 

https://www.youtube.com/watch?v=nvmOoSFhhJ4

 

https://www.youtube.com/watch?v=k4MPB2wX7CM

 

 

 

 

 

 

 

Le Théâtre de la Vie

15/04/2020

Le Théâtre de la Vie

Le Théâtre de la vie

 

Au Théâtre d’un Monde                                                                           Forteresses

Fier de ses torchères,                                                                              Factices

culte des Mânes                                                                                      agréées

écuries Financières,                                                                                empiriques

Dominé - Us                                                                                            devenues

Dii manes  des-figurés                                                                            Cirrus-Cumulus

l’ Homme, Maître du Tout,                                                                      Cochenilles

de sa citta voulut                                                                                    Trabutinas

sculpter l’Uni –Vers,                                                                                Manniparas

se repaître de Sa Terre                                                                            Collagénose

balanstiquer Théos.                                                                                Licence

 

Prit à son propre piège                                                                           Cirrhose cérébrale

d’une vie déconfite                                                                                  cireuse

Se fit meurtrissure                                                                                  collabée

Cumulus – Exonium                                                                               Collapsus

Fut contraint de s’emmurer                                                                     con - in - Fine

Et de sa lucarne contempler                                                                   tristesse

 

La Beauté de l’UNIVERS,                                                                         Notre vraie richesse    

                                                                                              

Cette mouvance perpétuelle,                                                                  La déesse des lumières

Qui de son chant, de ses Ondes                                                              prophétesse

Transcende l’âme, le cœur, l’esprit                                                          professe

Claironne sa RAISON à l’être                                                                   la sagesse

A Être source Vitale                                                                                 du vivant

                Flamme enthousiaste                                                                Bonheur

                Au Nectar de la Vie                                                                   Amour

Accorde sa lyre                                                                                          Humilité

au DIApason du meurtri                                                                            Attention

pour que d’une commune sollicitude                                                        Compassion

Synergie  Osmose et Symbiose                                                               L’universalité de sa musicalité

                s’harmonisent                                                                          rayonne et vibre de son horti

par ces mots lui déclare son Amour :                                                      chant d’allégresse, onde cosmique.

 

« Ne balanc’tique pas l’aminche qui t’a à la chouette* »                             L’Amour !

 

Texte et Aquarelle

Sylvie GRICH.

 

 

Aquarelle, 40 X 50,  réalisée sur papier toilé.

Poésie à double sens de lecture : verticale et ou horizontale.

 

 

*Déclaration d’amour raconté en français et en argot par Marcus dans l’argot tel qu’on le parle

 

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03/04/2020

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