30/10/2020
œuvre réalisée sur papier toilé
à base de pigments purs
Réflexion poétique
Oh, râle, râle mon cœur !
Crie ta douleur
Au silence de l’heure
Comme une gageure.
Être n’est que leurre
Si de ton cœur
L’amour se meurt !
Oh, râle, râle mon cœur
Expulse la rage qui s’y accroche.
Mais va loin, là où peines
Et haines s’éteignent ;
Va loin, pour que tes peines
Sur d’autres cœurs en peines
Ne déteignent !
Oh, râle, râle mon cœur !
Tu en as le droit !
Laisse couler tes larmes.
Mais fasse que ce ruisseau de larmes
Devienne fleuve d’amour
Ressource des cœurs !
Fasse que ce fleuve devienne
Océan de poésie
Chœur en fleur
Beauté de l’âme.
Oh râle, râle mon cœur !
Mais vibre de la puissance
De cet amour qui est force
Qu’il puisse sur la terre rayonner !
Musique écoutée / J'arrive en terre inconnue J. Ferrat
02/10/2020
œuvre réalisée sur châssis entoilé
50 X50
peint à base de pigments
Dans la profondeur,
Abysse de l’Uni-vers,
Appât et apparence
Se fondent et se confondent,
Figurent des Masques masqués.
Carnaval trouble,
Qui du poisson
Devient mouton
Ou belle vache,
Selon l’angle de vue
Con-sidéré.
Vision tronquée
Perception marine,
Tournent et changent
Les prismes et le regard.
L’œil bleu émeraude,
Tout de bleu cobalt,
Décline ses bleus
Dans le Flou de
L’Océan des âmes.
Le Monde trouble et troublé
En proie à une étrange folie,
Où rêve, réalité et fiction,
Telle une lame de fond,
Noie l’esprit,
Happe les sens,
Lamine l’âme.
Terrible est la lame
Qui fend l’âme.
Cœur en apnée,
La raison aspire et respire
La profondeur du silence
Bleu-nuit de la Mer,
Le poisson chat
Ses bulles de raison,
Métamorphose
Les sens en essence,
L’essentiel à être
Sans mascara
Œil avisé
Aiguisé.
Fin de mascarade.
Sylvie Grich
Œuvre et poésie tous droits réservés
30/09/2020
Œuvre réalisée au couteau sur châssis entoilé
mélange d'encres et de pigments
50 X 50
26/09/2020
L'attention Flottante
Œuvre réalisée au couteau, mélange d'encres et de pigments
40 X40 sur châssis entoilé
"Détourne tes regards de tout ce qui t'entoure vers ton royaume intérieur: voilà la première exigence que la philosophie adresse à ses adeptes;
Rien n'a d'importance, qui est en dehors de toi; tu es toi-même le seul problème " Fichte
" Corps, souviens toi, non seulement de l'ardeur avec laquelle tu fus aimé, non seulement des lits sur lesquels tu t'es étendu, mais de ces désirs qui brillaient pour toi dans les yeux et tremblaient sur les lèvres" Cavafy
Réflexion poétique:
Il est des tempêtes plus fortes que l’œil d'un cyclone qui frappent et glacent les esprits.
Lorsque, noué et enchevêtré dans les spirales d'un monde en convulsion, en prise au virus de la peur, perdu dans les abîmes de la pensée où vérités et contre-vérités alimentent la confusion et embrument la raison,
Lorsque la pensée, aliénée par le flux incessant des opinions, irrigue en continu le flot neuronal jusqu’à la limite d’une implosion toxique faisant perdre l’équilibre du sens et des sens.
Où l’être, Fatigué de cette vie de combat, à l'image d'une huître, ferme sa coquille boursoufflée, s'encapsule dans son monde espérant trouver ainsi quelque moment de quiétude.
Comme un renard captif, prisonnier de ses propres démons, il essaie d’une main convulsive de dénouer l’entrave, livre bataille à la nuit noire de son âme, sa part d'ombre, tronque une vie paradoxale battant la mesure d'un autre rythme que le sien en quête d’une trêve.
Aspire à
Retrouver une certaine lucidité dans ce magma des pensées, existence douloureuse,
Effacer ce sentiment d’errance entre solitude au sein d’une masse fiévreuse et fragilisée et solitude intérieure
Un jeu d’équilibriste en soi pour être et rester soi
Texte et Tableau
S. Grich tous droits réservés
25/07/2020
Les souvenirs qui vous font sourire!
« J’aimais et j’aime »
J’ai plusieurs passions qui m’animent au plus haut point depuis toujours et dont je ne peux me défaire: L’enseignement, la peinture, l’écriture
Voici un petit souvenir parmi d’autres qui constitue les pépites, joyaux de l’enseignement
Toute fraîche émoulue de ma sphère universitaire, planant à quinze mille dans mes pensées-réflexions d’étudiante germaniste, je reçois un avis de nomination du rectorat pour enseigner le français à une classe de 6ème au collège.
Prévenue par téléphone, la veille pour le lendemain, j’arrive toute guillerette avec un cartable vide, et pour cause, je n’ai ni connaissance du programme, ni notion de ce que l’on apprend en 6éme.
C’est déjà tellement loin tout ça, comment pourrai-je m’en souvenir moi qui n’en ai déjà aucun de mon enfance !
Oui, il paraît que je suis tombée dans les escaliers à l’âge de cinq ans et qu’un petit détour par l’hôpital fut nécessaire, j’ai dû y laisser quelques neurones souvenirs lors de mon passage!
À peine arrivée, je reçois mon emploi-du-temps, une pile de bouquins, les clés et la sonnerie retentit « dring, dring ».
Je regarde l’emploi-du-temps et vois que j’ai deux heures de suite avec eux.
Oh, oh, me dis-je, deux heures !
Mon cerveau commence à tourner à deux cent à l’heure : réfléchir vite et bien pour trouver un contenu et une contenance…
Une heure pour les présentations, énoncer les méthodes de travail et les attendus, la notation… ben… je n’en sais rien à vrai dire, je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir et c’est la première fois que j’enseigne le français à des 6éme. Bon pas grave, on va improviser mais pour la deuxième heure, c’est déjà plus critique !
Un espace-temps extrêmement court puisque déjà mes futurs élèves me posent plein de questions avant même que nous soyons entrés dans la classe ; les petits grands curieux étaient déjà à l’ouvrage et moi, je jubilais d’émotions et me prêtais volontiers à ce jeu des questions réponses et encore et encore!
La première heure se passe formidablement bien même si certaines questions me surprennent.
Il faut prendre quel cahier Madame, le petit ou le grand ?
Il faut souligner de quelle couleur ?
Il faut faire une marge de combien de carreaux ?
J’écris en bleu ou en noir ?
Juste 5 minutes de battement entre les deux heures de cours pour consulter les livres et aviser…. Je feuillette vite fait le bouquin des textes pour trouver un support qui me semble accessible, surtout pour moi faut avouer, et le cours commence et s’improvise.
C’est ainsi que cette fameuse année démarra : sur les chapeaux de roues !
Une fois rentrée chez moi, je me suis mise à éplucher le programme, à élaborer et préparer des supports de cours, des fiches, des dictées.
Oh la première dictée !! Les élèves tout comme moi doivent encore s’en souvenir : la France, une dictée d’une page…..!!!
Ils ont eu mal à la main à force d’écrire et j’ai tout de suite eu droit à un conseil de parents d’élèves…
ça changeait des petites dictées de trois lignes parlant de lapins !!
Je suis donc très vite descendue de ma planète pour ajuster et adapter mes cours : c’est l’apprentissage sur le tas et par l’expérience !!
Toujours est-il qu’avec cette classe, cette année-là, nous avons fait et vécu des moments de créations et de réflexions magnifiques.
Ces textes poétiques réalisés en classe et tapés à la machine chez eux vous donnent un aperçu du résultat.
Que du bonheur !!!
16/07/2020
Tableau 55 x 46 réalisé à l'acrylique intitulé Lion d'or-t
Ma série exploration fond noir continue. J'aime cette texture du gesso noir et les effets que l'on peut obtenir.
Partir du foncé pour arriver au plus clair...
"Navire qui pars pour des terres lointaines,
comment se fait-il qu'à l'inverse des autres
tu ne me laisses , en partant, aucun regret?
C'est que, dès que je ne te vois plus, tu cesses d'exister.
Et, s'il est des gens pour regretter ce qui n'existe pas,
il n'est chose au monde dont j'éprouve un tel regret;
ce n'est pas le navire, mais nous-mêmes, que nous regrettons."
F. Pessoa
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