BLOG & NOUVELLES

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Féminicide

06/03/2021

Féminicide

Féminicide - Conjugicide

 

Œuvre réalisée sur châssis entoilé

40 X 40

Peinte au couteau et pinceau

acrylique, encres et pigments

 

Fémicide - Féminicide - Homicide - Conjugicide

 

Une œuvre colorée présentée comme un vitrail,
Une vie apparente faite de joie, de sourires,
De jeux de séductions, d'émotions extrêmes
Mais la floraison des cœurs
Derrière la lorgnette, révèle,
Pour qui sait voir, entendre et discerner, 
Les cernes bleutés des nuits de souffre
Qui sculptent le regard hagard
Des femmes blessées par la main
Du cyclone -animal de la possession,
Nuits blanches au souffle court
À attendre que l’orage se calme,
À vomir la tendresse qui suit
Comme un rituel du pardon
Chaque épisode d’une escalade infinie
Au théâtre d’une vie où l’amour,
La tendresse, le respect, la dignité
Se sont absentés et sont devenus
Caresses glaçantes et liberticides.


Elles s’appelaient


Laura Tavares
Jennifer Grante
Rita B.
Gabriella
Loujaïn al-Hathloul
…..
Elles ne souhaitaient qu’être femme
Une femme à part entière
Une femme libre et respectée !

 

S. GRICH    Tous droits réservés - Adagp

 

 

Musique: https://youtu.be/DOpppaeA7bw

 

 

 

Fémicide – Féminicide – Homicide - Conjugicide


Étymologie* : - cide 


Suffixe. issu du verbe lat. caedere dont il garde les significations essentielles reprises dans les suffixes lat . -cidium, -cida :  

 

              « frapper, abattre, tuer »; 
               « fendre, couper »;

               « tailler ». 

 

I.− [Le suff. sert à former des composés adj. ou subst. désignant des agents qui portent atteinte par une action destructive violente à la vie des organismes vivants (vie humaine, animale, végétale, cellulaire).] 

 

A.− Le suff. signifie « qui a tué » (un être humain ou un peuple); l'agent destructeur est une personne qui n'a pas respecté la vie humaine; l'organisme détruit est un être humain.

 

1.    Le composé adj. ou subst. désigne l'auteur du crime ; la base est un subst. d'orig. gén. lat. désignant la personne tuée, la victime ; le suffixe. lat. était -cida. 


−   Quelques exemples:

 

pastoricides , subst. masc. plur.« Sectaires fanatiques du xviesiècle qui égorgeaient des pasteurs, des ministres du culte » (Ac. Compl. 1842) 

populicide , adj.« Qui détruit un peuple » (Ac. Compl. 1842, Littré, Guérin 1892, Lar. 20e) 

 légicide , adj. et subst.« (Personne) qui ne respecte pas la loi ». Les décrets légicides du tyran; une ordonnance légicide (Ac. Compl. 1842) 
 

liberticide : - Qui tue la liberté

 

conjugicide : « Assassinat du conjoint » (Foi t. 1 1968) 

 

génocide : qui tue un peuple, extermination totale ou partielle d’un groupe ethnique ou d’un peuple pour des raisons liées au racisme, à la religion, au nationalisme ou à la géopolitique.

 

libéricide : lat. liber, liberi. « Meurtre d'un enfant mineur par son père ou sa mère » (Méd. Biol. t. 2 1971) 

 


Féminicides : La vie sous emprise

 

« Au commencement d’un féminicide, il y a souvent la volonté d’un homme de contrôler «sa »  femme dans ses moindres faits et gestes.

La victime se retrouve captive, engluée dans une relation qui la détruit » Le Monde , le 2 Juin 2020

 

Quelques chiffres** :

 

En 2019 : 173 crimes ont été perpétrés, 146 femmes ont été victimes de crimes conjugaux.
En 2020 : 106 crimes ont été perpétrés, 90 femmes ont été victimes de crimes conjugaux.


Quelques liens utiles :


Violences Femmes Info
3919 : le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence
Chantage, humiliation, injures, coups... Les femmes victimes de violences peuvent contacter le 3919. Gratuit et anonyme, ce numéro de téléphone est, en raison des circonstances exceptionnelles dues à l'épidémie du coronavirus et jusqu'à nouvel ordre, accessible de 9h à 19h du lundi au samedi.


Numéro vert pour aider les hommes craignant d’être violents mis en place par le gouvernement 08 019 019 11

 

Toutes les démarches et recours!

 

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12544

 


Réflexion : Si le terme féminicide est rentré dans le dictionnaire, ce terme ne figure pas dans le code pénal. 


https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/violences-conjugales-doit-on-inscrire-le-terme-feminicide-dans-le-code-penal-7799493741

 

Faits divers


https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/savoie/chambery/en-les-tuant-elles-lui-appartiennent-a-jamais-deja-condamne-il-y-a-30-ans-un-homme-juge-pour-un-2e-feminicide-1924159.html

 

 

 


Sources et références :
* Le Littré et le CNRTL (centre national de ressources textuelles et lexicales)
** AFP  chiffres officiels donnés par le garde des sceaux le 2 février 2021 dans le Monde

 

 

 

 

Transparence

21/02/2021

Transparence

Transparence

 

Œuvre réalisée à L’acrylique
Sur châssis entoilé 40 X 40
Peinte au couteau
Détails finis au pinceau


Poésie


Lettre ouverte à mon âme

 

Ma chère âme,

 

Tes yeux de lumière,
Miroirs de mes bleus,
Soulèvent le voile
De mes nuages.

 

Tu m’offres tes vagues,
Comme un bateau-ivre
Déploie sa grand-voile,
Et moi, en retour
Mes vagues à l’âme.

 

Au gré des lames de fond,
Grisés par cette haleine
Iodée de bleu-azur,
Nos regards de jais et de jade
 Se croisent et se confondent.


À l’ombre de tes pensées
Mes pensées s’illuminent,
Miroir cristallin au jeu
D’ombres et de lumières,
Et Mes yeux se nourrissent
De son miroir transparent.

 

Mer des sens, ressac des âmes
Le souffle chaud de ton cœur 
Traverse le voile de mes pensées
Chagrines, les font devenir
Écume, larmes de sel
Déposées sur mes paupières.

 

Ma chère Âme
La vie n’est qu’une brise légère
Teintée des mots-plumes de notre Vie.
Nos regards ne sont que reflets
De nos cœurs éprouvés, 
Sourires aux yeux fertiles.

 

S. GRICH  -   tous droits réservés  -  Adagp

 

 Musique écoutée: Ludovico Einaudi " Life"

 

https://youtu.be/fy2ZF2ks-9E

 

 

 

 

Sprachgitter - Grille du langage

15/02/2021

Sprachgitter - Grille du langage

Grille du langage 


Œuvre réalisée à l’Acrylique
Peinte au couteau
Sur châssis entoilé
40 X 40
Retravaillée ensuite à l’encre

 

Comme à mon habitude, j’aime qu’une œuvre puisse être regardée dans ses diverses orientations. Je vous invite donc à la tourner et à découvrir 😊


Deux lectures sont à l’origine de cette inspiration


-    La première :


« Transparence » un roman d’anticipation de Marc DUGAIN : « Alors que la planète est gravement menacée par le réchauffement climatique, une petite start-up est sur le point de prendre le contrôle du secteur numérique… » 


Son but : sauver l’humanité
Comment : par le transhumanisme

 

Petit extrait :


« [… ] Considérant que l’homme n’est fait que de matière destinée à se décomposer progressivement, cette pourriture gâchant au final tout ce qu’il y a de beau dans l’individu, en particulier sa pensée , sa sensibilité, son émotivité, son intelligence supérieure, nous avons considéré que toutes ces qualités aussi imparfaites fussent-elles méritaient d’être logées dans une enveloppe plus noble. Nous sommes passés de la chair au minéral et nous avons pris le parti que cette enveloppe durable soit l’exacte reproduction de la personne qui à vécu. […] 


la chair doit être nourrie, abreuvée, ce qui produit des quantités de déjections considérables, sans parler du préjudice causé par l’agriculture pour la nourrir, les problèmes liés à l’eau, à la surpopulation causée par une reproduction frénétique […]
 L’être humain tel qu’il existait jusqu’ici n’était plus viable dans l’environnement qui lui été assigné. […]


  Par avidité il (l’homme) a détruit sa propre planète, la transformant en décharge. Je voulais que chaque être humain qui le mérite puisse muter dans des matériaux qui sans rien changer à son esthétique, à son intelligence et à son âme le transportent vers l’éternité. 
Cette métamorphose n’a été possible que parce que depuis quatre-vingts ans, nous collectons des milliards de données sur chaque individu qui nous ont permis de savoir précisément qui il est et de le reconstruire en partant d’algorithmes qui ne changent rien à sa liberté de penser. Cette génération d’humains va devenir immortelle et il n’y en aura pas d’autre. Elle ne pourra pas se reproduire. »

 

 

Un roman qui interroge sur notre relation aux choses, au matériel, à l’environnement et au rôle des données numériques collectées ainsi qu’à notre dépendance vis-à-vis du numérique et bien d’autres sujets encore tout à fait d’actualité.
Je pense aussi à Charlie Chaplin et aux Temps modernes, lequel abordait déjà en son temps cette thématique de l’homme-machine…
De Nouvelles formes de communications s’installent, s’instaurent par le biais d’outils dont nous devenons de plus en plus dépendants, de façon plus intense encore en cette période de pandémie, laquelle provoque à la fois isolement et dépendance. 

 

-    La seconde


Il s’agit d’une relecture des poèmes de Paul Celan , notamment « Sprachgitter » ou « Grille de lecture » mais aussi  « barrière de langage ».


Paul Celan est un écrivain originaire de Czernowitz, tout comme Rose Ausländer, autre grande poétesse et amie de Celan!

Deux poètes qui ont vécu l’holocauste, l’émigration, appris plusieurs langues , repensé la poésie comme le lieu d’une remémoration à la fois du passé personnel, des sentiments individuels, du tragique et de l’anéantissement collectif. Une poésie qui devient préhension du présent , projection vers l’avenir, prévision du futur.


La poésie de Celan prête une attention pointue aux données immédiates de la conscience. Le « Ich » (Je) s’identifie au « Herz » (cœur).
« La réalité n’est pas ; elle doit être cherchée et gagnée » dira le poète, comme si la poésie, en quête de précision et de matérialité, pouvait ou devait conjurer l’oubli et l’anéantissement de l’holocauste. 


Dans une interview au Spiegel en 1968, Celan explique qu’au cœur de sa poésie réside un principe « d’individualisation radicale » qui permet de faire advenir par l’hermétisme systématique la plus grande ouverture au monde.


« La Poésie, Mesdames et Messieurs : cette parole d’infini, parole de la mort vaine et du seul Rien »  « Parle, toi aussi, fusses-tu le dernier à parler » P.Celan.


La Poésie allemande est-elle possible après Auschwitz ?
Adorno, lui-même juif, et grand admirateur de Celan, doutait qu’après Auschwitz il fût possible d’écrire des poèmes en allemand.
Paul Celan, Rose Ausländer (qui a connu les deux guerres !) Elfriede Jelinek lui ont prouvé que cela était possible.
Ils ont composé des poèmes où chaque mot choisi est chargé de sens, de symbolique, explore toutes les dimensions du temps et de la mémoire.
Aujourd’hui, certains titres d’ouvrages sont jugés non adéquat avec le contexte actuel et sont changés, ; l’idée d’une réécriture d’œuvres classiques germent dans les esprits ; la terminologie jugée obsolète est remplacée par une nouvelle considérée comme reflétant mieux le contexte sans pour autant répondre à un véritable changement.
Le sens des mots sonne creux, vidé de leur substance, se métamorphose en d’autres formulations qui n’ont que l’apparat d’une notion de sens « flou-artistique » qui mènent et prêtent à confusion et au non-sens .
Le mot ne devrait-il pas refléter la réalité de ce qu’il signifie vraiment…
Et ne pas être des mots-aveugles !

 


Biographie succincte :


De son vrai nom Paul Antschel, ou Ancel( en langue roumaine), Paul Celan est né en 1920 à Czernowitz, en Bucovine. ; Cette province Austro-hongroise passe successivement à la Roumanie, puis, en 1945, à l’URSS.
Poète juif germanophone, né loin d’Allemagne et qui finalement aura vécu la moitié de sa vie à Paris sans vivre en Allemagne.
La famille Antschel est juive, de tradition hassidique et de langue maternelle allemande. Sous le fascisme d’Antonescu la persécution sévit ; les parents sont déportés et mis à mort, lui-même est interné dans un camp de travail.
En 1947, Paul Antschel réussit à quitter Bucarest où il a publié ses premiers poèmes sous le pseudonyme de Celan (anagramme de Ancel).
Il séjourne à Vienne , puis rejoint Paris où il exercera divers métiers avant de devenir lecteur d’allemand à l’école normale supérieure . Il obtient la nationalité française, écrira sa propre poésie, et traduira les poètes tels que Shakespeare, Ungaretti, Char, Valery .
Celan se jette dans la Seine en 1970, deux semaines après une ultime lecture de ses poèmes devant les auditeurs de la société d’Hölderlin, à Stuttgart.

 

 

Quelques poèmes de Paul Celan:

 


Extrait du livre Paul Celan Choix de poèmes – Poésie Gallimard -Traduction de Jean Lefebvre

 

SPASMES,
 je t’aime, psaumes,                                                           Ich liebe dich psalmen
les parois sensibles au fond du gouffre-Toi                      die Fühlwände tief in der Du-Schlucht
 jubilent, toi la Bariolée de semence,                                frohlocken, Samenbemalte,
 Éternelle, inéternisée, toi,                                                Ewig, verunewigt bist du,
 éternisée, Inéternelle, toi,                                                verewigt. Unewig,du
 hei,                                                                                   hei ,
en toi, en toi                                                                      in dich, in dich
je chante la gravure du bâton d’os,                                   sing ich die Knochenstabritzung,
 Rouge rouge, loin derrière la                                           Rotrot, weit hinterm Schamhaar
 toison arpégé, dans les cavités,                                       geharft, in den Höhlen
 dehors, tout autour,                                                         draußen, rundum
 l’infini canon-du-pas un seul,                                          der unendliche Keinerlei-Kanon,
 toi, tu me lances neuf fois                                               du wirfst mir den neunmal
 lové le ruisselant                                                             geschlungenen, triefenden    
collier de craches.                                                            Grandelkranz zu.

 


Pavot et Mémoires                                                             Mohn und Gedächtnis

 


Le sable des Urnes                                                        Der Sand aus den Urnen

 

Vert moisi est la maison de l’oubli                               Schimmelgrün ist das Haus des Vergessens
Devant chacune des portes flottant                             Vor jedem der wehenden Tore
Au vent bleuit ton trouvère décapité ;                         blaut dein enthaupteter Spielmann ;
Il bat sur son tambour de mousse                                Er schlägt dir die Trommel aus Moos
Et d’amère toison ;                                                       und bitterem Schambaar;
Il peint d’un orteil suppurant                                       mit schwärender Zehe malt er
Dans le sable ton sourcil.                                            Im Sand deine Braue.
Il le trace plus long qu’il n’était,                                  Länger zeichnet er sie als sie war,
et le rouge de ta lèvre .                                               und das Rot deiner Lippe.
Tu remplis les urnes ici                                               Du füllst hier die Urnen
Et tu nourris ton cœur .                                               und speisest dein Herz.

 

 

Grille de parole                                                               Sprachgitter

 

 

Rond d’un œil entre les barres.                                     Augenrund zwischen den Stäben.


Vibratile animal paupière                                             Flimmertier Lid
Rame vers le haut,                                                        rudert nach oben,
Permet un regard.                                                         Gibt einen Blick frei.

 

Iris, nageuse, sans rêve et morose :                              Iris, Schwimmenerin, traumlos und trüb :
Le ciel, gris-cœur, doit-être proche                              der Himmel, herz-grau, muβ nah sein.

 

Penché, dans la bobèche de fer,                                  Schräg, in der eisernen Tülle,
Le copeau fumeux cracheur de suie.                           Der blackende Span.
Au sens de la lumière                                                  Am Lichtsinn
Tu deviens l’âme.                                                         Errätst du die Seele.

 

(Si j'étais comme toi. Si tu étais comme moi.              (Wär ich wie du. Wärst du wie ich.

N'étions nous pas                                                        Standen wir nicht

sous un seul et même alizé?                                       unter einem Passat?

Nous sommes des étrangers.)                                     Wir sind Fremde.)

 

Les carreaux, par terre. Dessus,                                  Die Fliessen. Darauf,

sérrées l'une contre l'autre, les deux                          dicht beieinander, die beiden

flaques gris-coeur :                                                     herzgrauen Lachen:

deux                                                                           zwei

pleines bouches de silence.                                       Mundvoll Schweigen. 

 

 

 

*Paul Celan Choix de poèmes Poésie/Gallimard , avec une préface assez complète de la vie du poète.
*Les Littératures de Langue Allemande depuis 1945 Nathan Université – Fac Littératures étrangères.
*Paul Celan die Niemandsrose Gedichte Fischer Verlag

 

tous droits réservés - Adagp
                

 

C'est ce qui pourrait s'intituler mettre les pieds dans le plat!

13/02/2021

C'est ce qui pourrait s'intituler mettre les pieds dans le plat!

C'est ce qui pourrait s'intituler mettre les pieds dans le plat!!!!!

 

Vouloir réaliser des œuvres de grandes tailles dans un petit espace, cela relève du défi, de l'inconscience sans doute ou du challenge mais aussi de la gymnastique:)

 

Alors hier, dans ce qui me reste d'espace dans ce qui me fait office d'atelier, j'ai mis cette toile de 100 X 81 à même le sol car trop grande pour la poser sur mon plan de travail et pas pratique pour la poser sur mon chevalet pour ce que j'envisage de faire.

 

J'ai d'abord enduit la toile d'une fine couche de Gesso afin de la structurer et de sculpter des effets de reliefs

Oui, mais

Mon bras n'étant pas assez long, même en imaginant un élastique en guise de bras, ça a coincé!

Il a fallu faire le tour avec beaucoup d'accrobaties

Après séchage, mêmes exercices d'étirements pour enduire la toile de matière, une première couche constituant un fond

 

Et voilà comment un atelier improvisé de gymnastique a vu le jour

Jambes tendues, écartées, glissades de côté, torsion du torse...

et tout ça en musique s'il vous plaît

cela devient

Plaisir de l'effort en souplesse

 

Bon, Il faut ce qu'il faut pour préparer et réaliser des toiles de grandes dimensions et participer à des Salons!

 

Car c'est le prochain objectif que je prépare.

 

Même si..... les circonstances, déprogrammations etc ne vont pas dans le sens d'une reprise

 

Quand le jour viendra, j'aurai matière à montrer et à dire:)

 

Bonne journée à Toutes et à tous

 

et

 

Bonne fête au Valentin et Valentine!

 

Musique écoutée:

 

https://youtu.be/yTV0CJapgs4

 

 

 

 

 

 

 

L'équilibriste

11/02/2021

L'équilibriste

L' équilibriste

 

Appartient à la Série "Or et Nuances de Rouge"

Œuvre réalisée sur châssis entoilé

46 X 38

Décembre 2020

Technique Mixte

Base Gesso sculpté

Peint au couteau, composé de plusieurs couches successives

Projection d'alcool et fini au pinceau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Résistance sous tensions

18/01/2021

Résistance sous tensions

 

Résitance sous tensions

 

Réalisée sur carton entoilé

35 X 27

Encres et spatules

 

 

« « J’écris en m’attardant sur les mots, comme devant des vitrines où je ne verrais rien, et ce qui m’en reste, ce sont des demi-sens, des quasi-expressions, telles les couleurs d’étoffes à peine aperçues, des harmonies entrevues et composées de je ne sais quels objets. J’écris en me berçant, comme une mère folle berçant son enfant mort. »
« il est des moments où la vacuité éprouvée à se sentir vivre atteint l’épaisseur de quelque chose de positif. » F. Pessoa

 

 

Réflexion poétique

 

 

Résistance sous tensions ; Plaidoyer- Plaie noyée 

 

Le temps s’effiloche au gré des mesures dissonantes. 
L’humain a beau détricoter et démêler les nœuds redondants
 de cette mêlée devenue mélimélo jugulant,
Il Nage dans la mélasse gluante
 de l’abscons déni de ses gouvernants,
son âme rame dans la spirale des palabres assommantes 
et finit par perdre le fil de ses esprits liants


L’Art et la culture resteront au rebut.
Un rébus épure sans autre but et issue
Que d’écumer d’éventuels parjures,
Un équarrissage de ces âmes et esprits hirsutes
Devenues impures comme un nouveau virus 
à combattre ,telle une sédition séditieuse mise à Nu.

 

 Ô cachez cet Art que je ne saurais voir !
La culture est promise à belle sépulture !!

 

« Bonnes et mauvaises langues 
Prétendent que le mal est bien fait,
Ainsi, le faux, le négatif
Obligent la vie à se haïr » *

                          
Bras ballants, l’être tendre tente de résister au tourbillon de la tourmente
se laisse doucement aspirer par la spirale vertigineuse de cette débâcle accablante 
du Non-Sens d’un Essentiel défini par des ignorants
Lesquels, Maille après maille, taillent une bataille sans faille ;
Une pelote devenue côte de maille -fer de lance- pour les Arts.

 

« en souvenir d’un fauve au ralenti maté dompté
 On prend des chaînes pour limites
On cultive l’art d’être heureux
On s’appuie de temps en temps 
Sur le levier complaisant du bien
On met de l’eau dans son soleil »*

 

Noyer sa peine – raviver la flamme

 

Face aux Lances acérées,
 emprisonné dans les circonvolutions
 d’un variant de circonstance,
 l’artiste s’élance et plonge, 
sans masque ni tuba,
 dans les profondeurs de l’océan de son âme,
 Explore les fonds marins 
à la recherche d’anti-sèches 
aux encres couleur de corail.

 

Raviver le sourire de sa motivation, voilà son Essentiel ! 

 

Oh, diantre , quel est ce dard qui de son pic lui ravive soudain la flamme et enfle sa créativité ?
Serait-ce un nouveau virus ?

 

plaie noyée  -  cirque  d’une évolution - révolution 

 

L’artiste rince ses méninges,
Attise son libre-arbitre, 
Dégaine spatules et peintures,
son imaginaire vrombit.

Il pince le nez de l’aigle nageur et railleur
Lui fait queue de pie et  queue de poisson,
Scelle son cheval de bataille et, vaille que vaille,
Entame une valse circulaire à contresens .


Evincer les têtards, faire jaillir le nectar de son imaginaire
 Voilà son but !

 

« Mes yeux, objets patients, étaient à jamais ouverts sur l’étendue des mers où je me noyais. Enfin une écume blanche passa sur le point noir qui fuyait. Tout s’effaça. »*  


Patiemment, l’artiste rassemble ses encres 
ancre l’œuvre du temps aux couleurs de l’océan
De strate en strate, reconstitue ses croûtes,
De sa spatule stipule sa résistance,
Trace la circonférence de son Essentiel
Pour rendre la tête à sa destinée
Et que vivent les Arts !
 


-    Mais comment diantre faîtes-vous pour préserver cette flamme que nous ne parvenons à éteindre ?


-    Vous maniez avec une grande dextérité La langue de bois, du langage creux aux promesses vides et tout ceci avec une certaine dose d’empathie bien finement simulée.

     Je vous  le concède, ce n’est point à la portée de tous !
     Mais voyez-vous, il y a un Art qui n’est point à votre portée !
     La rage du ventre vide, jamais vous ne connaîtrez,
     Et jamais non plus n’y accèderez !
     C’est le privilège des Artistes nés
     Que de faire un pied de nez
     Aux têtards prétentieux
     Qui mésestiment les Arts !

  
 « On a dit que partir des choses et de leurs rapports pour étudier scientifiquement le monde, ce n’est pas notre droit, c’est notre devoir. Il aurait fallu ajouter que ce devoir est celui même de vivre, non pas à la manière de ceux qui portent leur mort en eux et qui sont déjà des murs ou des vides, mais en faisant corps avec l’univers, avec l’univers en mouvement, en devenir.


Que la pensée ne se considère pas seulement comme un élément moteur, comme un élément panique, comme un élément universel, les rapports entre les choses étant infinis. »*

 

Sylvie Grich tous droits réservés

 

*Paul Eluard : extrait de « La Vie immédiate
**épure : l’ensemble de lignes ou de points que l’on trace sur un plan pour résoudre un problème de géométrie descriptive, pure ou appliquée
Epurement : exclusion pour cause politique ou autre.

 

Musique écoutée: à découvrir!

 

https://youtu.be/SyBEMRyt6Qg

 

 

Übersetzung

 


"Ich schreibe, indem ich bei den Worten verweile, wie vor Schaufenstern, wo ich nichts sehen würde, und was mir davon übrig bleibt, sind Halbsinne, Quasi-Ausdrücke, wie die Farben von kaum gesehenen Stoffen, Harmonien, die sich aus ich weiß nicht welchen Gegenständen zusammensetzen. Ich schreibe schaukelnd, wie eine verrückte Mutter, die ihr totes Kind schaukelt. »


"Es gibt Zeiten, in denen die Leere des Lebensgefühls die Tiefe von etwas Positivem erreicht. "F. Pessoa

 

Poetische Reflexion

 

Widerstand unter Spannung; Plädoyer - Verschüttete Wunde 

 

Die Zeit wird mit dissonanten Messungen aufgerollt. 
Egal wie gut Menschen die redundanten Knoten entwirren 
 dieses Handgemenge, das zu einem Jongliergerangel geworden ist,
Er schwimmt in klebriger Melasse
 der abstrusen Verweigerung seiner Machthaber,
seine Seele rudert in der Spirale des langweiligen Palavers 
und verliert am Ende den Faden seiner bindenden Geister


Kunst und Kultur bleiben auf dem Müllhaufen.
Ein Rebus , mit keinem anderen Ziel und Ausweg,
als einen eventuellen Meineid abzuschöpfen,
Ein Rendering dieser zotteligen Seelen und Geister.
Wûrde unrein wie ein neuer Virus 
wie ein aufrührerischer Aufwiegler im Nackten zu kämpfen.

 

 O verbirg diese Kunst, die ich nicht sehen kann!
Kultur ist ein Versprechen für ein gutes Begräbnis!

 

"Gute und schlechte Zungen 
Tun Sie so, als sei der Schaden schon angerichtet,
So wird die falsche, die negative
Zwingt das Leben, sich selbst zu hassen."*

                          
Die Arme baumelnd, versucht das zarte Wesen, dem Wirbelwind des Getümmels zu widerstehen
wird langsam in die schwindelerregende Spirale dieses überwältigenden Debakels hineingesaugt 
der von Unwissenden definierte Non-Sense eines Essentials
Was, Stich für Stich, für eine makellose Schlacht sorgt;
Aus einer Kugel wurde eine Stichrippe - Speerspitze - für die Kunst.

 

"In Erinnerung an ein gezähmtes Rehkitz in Zeitlupe.
 Wir nehmen Ketten für Grenzen
Wir kultivieren die Kunst, glücklich zu sein.
Von Zeit zu Zeit lehnen wir uns aneinander an 
Am nachsichtigen Hebel des Guten
Du hast Wasser in deine Sonne getan."*

 

Den Kummer ertränken - die Flamme neu entfachen

 

Den scharfen Speeren gegenüberstehen,
 gefangen in Windungen
 aus einer Vielzahl von Umständen,
 hebt der Künstler ab und taucht ein, 
ohne Maske oder Schnorchel,
 in den Tiefen des Ozeans seiner Seele,
 Erforscht  den Meeresboden 
auf der Suche nach Anti-Trocknungsmitteln 
mit korallenfarbigen Tinten.

 

Das Lächeln seiner Motivation wiederzubeleben, das ist sein Essential! 

 

Meine Güte, was ist das für ein Stachel, der von seinem Höhepunkt plötzlich die Flamme neu entfacht und seine Kreativität entflammt?
Könnte es ein neuer Virus sein?

 

ertrunkene Wunde - Zirkus der Evolution - Revolution 

 

Der Künstler Spült sich das Hirn aus,  
rührt seinen freien Willen an,
und nimmt seine Waffen aus,
Seine Phantasie brummt.

Er kneift dem Adlerschwimmer in die Nase und spottet
Er wedelt mit dem Schwanz 
Versiegelt Sein Steckenpferd und 
Startet einen Kreiswalzer in die entgegengesetzte Richtung.  


 die Kaulquappen beseitigen, den Nektar der Phantasie sprudeln lassen.
 Das ist seine Aufgabe!

 

"Meine Augen, geduldige Gegenstände, waren für immer offen für die Weite der Meere, in denen ich ertrank. Endlich zog ein weißer Schaum über den fliehenden schwarzen Fleck. Alles verblasste."*  


Geduldig sammelt der Künstler seine Tusche... 
verankert das Werk der Zeit in den Farben des Ozeans
Von Schicht zu Schicht baut er seine Krusten neu auf,
Sein Spatel gibt seine Beständigkeit vor,
Verfolgt den Umfang seines Essentials,
Um den Kopf seiner Bestimmung zuzuführen
Und Lebe die Künste!
 


- Aber wie um alles in der Welt bewahren Sie diese Flamme, die wir nicht auslöschen können?


- Sie gehen mit großer Fingerfertigkeit mit der hölzernen Zunge um, von der hohlen Sprache bis hin zu leeren Versprechungen und das alles mit einem gewissen Maß an fein simulierter Empathie.

Zugegeben, es ist nicht für jeden etwas!
Aber Sie sehen, es gibt eine Kunst, die nicht in Ihrer Reichweite liegt!
Die Wut auf nüchternen Magen werden Sie nie erfahren,
Und Sie werden auch nie dort ankommen!
Das ist das Privileg von geborenen Künstlern,
die Nase zu prätentiösen Kaulquappen zu rümpfen
Wer die Künste verkennt!

  
 "Es ist gesagt worden, dass es nicht unser Recht, sondern unsere Pflicht ist, die Dinge und ihre Berichte zu benutzen, um die Welt wissenschaftlich zu untersuchen. Man hätte hinzufügen sollen, dass diese Pflicht gerade die Pflicht ist, zu leben, nicht in der Art derer, die ihren Tod in sich tragen und die bereits Mauern oder Leerstellen sind, sondern indem sie eins werden mit dem Universum, mit dem Universum in Bewegung, im Werden.
Dieser Gedanke betrachtet sich nicht nur als treibende Kraft, als panisches Element, als universelles Element, wobei die Beziehungen zwischen den Dingen unendlich sind. »*

 

*Paul Eluard: Auszug aus "La Vie immédiate" (Das unmittelbare Leben)
**Scheibe: die Menge der Linien oder Punkte, die auf einer Ebene gezeichnet werden, um ein Problem der darstellenden Geometrie, rein oder angewandt, zu lösen.
Ausschluss: Ausschluss aus politischen oder anderen Gründen.

 

Contact

SUIVEZ MOI

Informations utiles

grich.sylvie@gmail.com

+33 6 62 94 37 97

© 2020 artlibrevagaond.fr