29/04/2021
« Pourquoi regardes-tu la Lune ? »
Johann Gabriel Seidl
1804 – 1875
Poète autrichien.
Auteur de la version de 1854 de l'hymne impérial : "Gott erhalte, Gott beschütze unsern Kaiser, unser Land!".
Fils d'un avocat, il fait des études de jurisprudence.
En 1829, il devient professeur en Basse-Styrie, à Celje.
En 1840, il est commissaire au bureau des antiquités de Vienne
puis trésorier de 1859 à 1871.
En plus de ses études, Seidl publie de nombreux poèmes et nouvelles dont les premiers textes
de Nikolaus Lenau (1802- 1850). [un auteur peu connu de la période dite du Biedermeier mais que j’aime beaucoup, notamment pour son « Faust »]
Ses propres poèmes sont mis en musique par Franz Schubert (Die Taubenpost) ou Carl
Loewe.
En plus d'écrire en allemand, Seidl écrit des poèmes dans le dialecte bas-autrichien.
Poésie
• Schillers Manen, (1826)
• Balladen, Romanzen, Sagen und Lieder, (1826)
• Lieder der Nacht, Elegien aus Alfons von Lamartine, Die Deutung, (1826)
• Erzählungen, (1828)
• Bifolien, (1836)
• Liedertafel, (1840)
• Natur und Herz, (1853)
Franz Schubert 1797 - 1828
Schubert est un compositeur à la charnière entre le classicisme et le romantisme.
Auteur d’un opus extrêmement riche en nombre d’œuvres et en variété de formes, il est considéré comme le fondateur du lied.
Initié au violon par son père, et au piano par son frère Ignace, Schubert fait son apprentissage musical (chant, alto, orgue, contrepoint, harmonie)
avec Michael Holzer, organiste de la paroisse de Lichtental.
Devient chanteur à la Chapelle Royale de Vienne où il est engagé comme violoniste dans l'orchestre, ce qui lui permet de connaître des œuvres de Mozart,
Haydn et Beethoven.
Durant quelques années il exerce les fonctions de maître auxiliaire dans l'école que dirigeait son père, puis décide de se consacrer entièrement à la composition.
Franz Schubert est incontestablement le père du Lied romantique allemand, et ce depuis ses toutes premières productions.
Il composera près de 600 Lieder.
Il mettra en musique les poèmes de Goethe, F. Rückert, W. Shakespeare, Wilhelm Müller, entre autres. Mais aussi ceux de Johann Gabriel Seidl
Son unique concert public a lieu à Vienne quelques mois avant sa mort.
Une grande partie de l'œuvre de Schubert ne fut découverte, éditée et créée qu'à titre posthume.
Franz Schubert en 6 œuvres :
• 1814:Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet), premier grand cycle de l’histoire
du Lied
• 1822:Symphonie en si mineur n°8, « L'inachevée »
• 1823:Die schöne Müllerin (La belle meunière), cycle de Lieder composé en partie à
l’hôpital
• 1827:Winterreise (le Voyage d’hiver), cycle de Lieder
• 1828:Quintette pour piano et cordes « La Truite », D. 667
• 1828:Messe en Mi bémol majeur
Voici donc une œuvre écrite par Seidl et mise en musique par Schubert, Une œuvre que je trouve magnifique !
Je vous propose de l'écouter ici:
(Romancero Gitano, 1928 - traduction d'André Belamich) Le Voyageur à la lune
D 870 [op. 80 no 1] (1826)
Johann Gabriel Seidl
Moi sur la terre, toi dans le ciel,
nous suivons notre route d’un bon pas;
moi grave et troublé, toi douce et pure,
quelle peut donc être cette différence?
Etranger, je vais de pays en pays,
sans patrie, inconnu de tous;
par monts et par vaux, par forêts et prairies,
mais nulle part, hélas, je ne suis chez moi.
Toi, en revanche, tu sillonnes le monde
du berceau du couchant au tombeau du levant,
tu flottes au firmament d’innombrables pays,
et tu es pourtant chez toi là où tu es.
Le ciel, qui s’étend à l’infini,
est ta patrie chérie:
heureux celui qui, quel que soit son but,
foule toujours le sol de la patrie!
Ich auf der Erd’, am Himmel du,
Wir wandern beide rüstig zu:
Ich ernst und trüb, du mild und rein,
Was mag der Unterschied wohl sein?
Ich wandre fremd von Land zu Land,
So heimatlos, so unbekannt;
Berg auf, Berg ab, Wald ein, Wald aus,
Doch bin ich nirgend, ach! zu Haus.
Du aber wanderst auf und ab
Aus Ostens Wieg’ in Westens Grab,
Wallst Länder ein und Länder aus,
Und bist doch, wo du bist, zu Haus.
Der Himmel, endlos ausgespannt,
Ist dein geliebtes Heimatland:
O glücklich, wer, wohin er geht,
Doch auf der Heimat Boden steht!
Hommage à la Lune rose ce soir, alors mettons la à l’honneur et savourons ces délicieux poèmes écrits par
Goethe, Mirmont, Baudelaire, Banville, Queneau, Verlaine, Apollinaire.
Goethe (1749 - 1832)
Nuit de lune
De tes clartés tu remplis
Vallon, bois et plaine,
Et mon âme, au sein des nuits,
Redevient sereine.
Astre pur, dans mon tourment,
Ta flamme adoucie,
Me semble un regard aimant
Penché sur ma vie.
A la pleine lune qui se levait
Veux-tu sitôt m’abandonner ?
Tu étais si près tout à l'heure !
Des masses de nuages t'obscurcissent, ,
Et maintenant te voilà disparue.
Tu sens toutefois quelle est ma tristesse,
Ton bord surgit comme une étoile !
Tu m'attestes que je suis aimé,
Si loin de moi que soient mes amours.
Poursuis donc ta course ! Epands ta clarté
Au ciel pur, dans tout son éclat!
Bien que mon cœur souffrant batte plus vite,
Bienheureuse est cette nuit !
Jean de la Ville de Mirmont (1886 - 1914)
Extrait de L'horizon chimérique
Diane, Séléné
Diane, Séléné, lune de beau métal,
Qui reflète vers nous, par ta face déserte,
Dans l'immortel ennui du calme sidéral,
Le regret d'un soleil dont nous pleurons la perte.
O lune, je t'en veux de ta limpidité
Injurieuse au trouble vain des pauvres âmes,
Et mon cœur, toujours las et toujours agité,
Aspire vers la paix de ta nocturne flamme.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Tristesses de la Lune
« Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil. »
Théodore de BANVILLE (1823-1891)
La lune
« Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante ;
Elle sourit et se lamente,
Et vous fuit et vous importune.
La nuit, suivez-la sur la dune,
Elle vous raille et vous tourmente ;
Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante.
Et souvent elle se met une
Nuée en manière de mante ;
Elle est absurde, elle est charmante ;
Il faut adorer sans rancune,
Avec ses caprices, la Lune. »
Raymond QUENEAU (1903-1976)
La Lune
Sur la lune de lait caillé
On voit un bonhomme.
Il porte sur son dos
Un fagot de gros bois.
Ça doit être bien lourd
Car il n'avance pas.
Il est là chaque mois,
Bûcheron d'autrefois.
Sur la lune de néon
On voit un astronaute
Il porte sur son dos
La fusée du retour.Il est déjà parti
Il n'y a plus personne
Entre la mer des Crises
Et la Sérénité.
Sur la lune de néon,
On a peint les yeux, la bouche,
Le nez et un gros bouton
Sur lequel dort une mouche.
Toujours on a eu l'impression
Que cet objet astronomique
Était à portée de la main
Familier, mélancolique.
Paul Verlaine (1844 - 1896)
1er poème du recueil « les fêtes galantes »
Clair de Lune
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
Clair de Lune , Recueil "Alcools"
Lune melliflueuse aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J’ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents.
S.Grich
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26/04/2021
Ce soir c'est la pleine Lune, alors un peu de poésie, juste pour le plaisir!
Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Le Spleen de Paris"
La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit : « Cette enfant me plaît. »
Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s’étendit sur toi avec la tendresse souple d’une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C’est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis ; et elle t’a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l’envie de pleurer.
Cependant, dans l’expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux ; et toute cette lumière vivante pensait et disait : « Tu subiras éternellement l’influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j’aime et ce qui m’aime : l’eau, les nuages, le silence et la nuit ; la mer immense et verte ; l’eau uniforme et multiforme ; le lieu où tu ne seras pas ; l’amant que tu ne connaîtras pas ; les fleurs monstrueuses ; les parfums qui font délirer ; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d’une voix rauque et douce !
« Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j’ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes ; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l’eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu’ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d’une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie. »
Et c’est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.
et pour compléter en musique: Le clair de Lune de Debussy joué par Lang Lang
20/04/2021
« Je te rappelle que nombre de ces sentiments et réflexions ne me vinrent que plus tard, après avoir vécu et appris certaines choses alors inconnues de moi. Mais permets-moi de te répéter que le temps dépose successivement ses couches transparentes sur ce qui a été et qu’à travers ce verre grossissant, tu discernes mieux la vérité sur tes illusions passées – à moins que, une fois encore, tu n’en accumules de nouvelles. »
« La peine, telle une brume matinale, se dissipe lentement à mesure que s’accumulent les soucis de la journée, et la douleur s’atténue pour la simple raison que la vie exige son dû - comme un brin d’herbe qui crève l’asphalte dans son élan vers le soleil et l’espoir. » Angel Wagenstein « le Pentateuque »
Réflexion poétique :
La nuit s’illumine
Le jour s’assombrit.
J’ouvre les paupières,
La pluie diluvienne
D’un monde en friche
Inonde mon regard.
Je ferme les paupières,
Il neige des souvenirs ;
Mille étoiles de poussières
Chatouillent mes illusions.
Je cligne des yeux,
Les nuages paressent
Derrière le doux soleil
Des espoirs fébriles.
Je ferme les paupières,
Mon cœur se noie
En ton jardin solitaire
Saupoudré de feuilles mortes.
J’ouvre les paupières
Sur ce monde en jachère,
Hume la lassitude transpirante
Des esprits brisés devenant fous.
Je ferme les paupières ;
Souffle le vent, Brise la bise,
La brume dissipe les blessures.
Il neige des pétales printaniers.
Je soulève mes paupières,
Et ouvre mes yeux teintés
De ta douceur océane ;
Au jardin de tes alluvions
Ton azur nourrit mon âme.
La nuit s’éteint,
Le jour s’illumine.
La vie lentement chemine.
S.GRICH
Texte et photo , tous droits réservés – Adagp.
Musique écoutée: Jardin secret - Adagio
Deutsche Übersetzung :
"Ich erinnere Sie daran, dass viele dieser Gefühle und Überlegungen erst später zu mir kamen, nachdem ich bestimmte, mir damals unbekannte Dinge erlebt und gelernt hatte. Aber lassen Sie mich Ihnen noch einmal sagen, dass die Zeit ihre durchsichtigen Schichten auf das legt, was gewesen ist, und dass Sie durch dieses Vergrößerungsglas die Wahrheit Ihrer vergangenen Illusionen besser erkennen können - es sei denn, Sie sammeln wieder einmal neue an. "
"Der Kummer, wie ein Morgennebel, löst sich langsam auf, wenn sich die Sorgen des Tages ansammeln, und der Schmerz lässt nach, aus dem einfachen Grund, dass das Leben sein Recht einfordert - wie ein Grashalm, der durch den Asphalt knirscht, wenn er der Sonne und der Hoffnung entgegeneilt. " Engel Wagenstein "Der Pentateuch"
Poetische Reflexion:
Die Nacht leuchtet auf
Der Tag verdunkelt sich.
Ich öffne meine Augenlider,
Der sintflutartige Regen
Von einer öden Welt
Flutet meine Augen.
Ich schließe meine Augenlider,
Es schneit Erinnerungen;
Tausend Sterne aus Staub
Kitzeln meine Illusionen.
Ich blinzle mit den Augen,
Die Wolken faulenzen
Hinter der sanften Sonne
Von fieberhaften Hoffnungen.
Ich schließe meine Augenlider,
Mein Herz ist am Ertrinken
In deinem einsamen Garten
Besprenkelt mit toten Blättern.
Ich öffne meine Augenlider
auf dieser brachliegenden Welt,
Riechen Sie die schweißtreibende Müdigkeit
Von gebrochenen Gehirnen, die verrückt werden.
Ich schließe meine Augenlider;
Blasen Sie den Wind, brechen Sie die Brise,
Der Nebel vertreibt die Wunden.
Es schneit Frühlingsblüten.
Ich hebe meine Augenlider,
Und öffne meine getönten Augen
Mit deiner ozeanischen Süße;
Im Garten Ihrer Anschwemmung
Dein Azur nährt meine Seele.
Die Nacht verblasst,
Der Tag wird heller.
Das Leben geht langsam weiter.
S.GRICH
Text und Foto , alle Rechte vorbehalten - Adagp.
11/04/2021
Le Bateau-Oiseau
Huile sur Toile
100 X 100
Réalisée en 2002
Réflexion poétique :
Nous vivons des périodes de vie qui parfois, bien que très différentes en ses fondements et raisons, résonnent comme un écho de déjà vécu et éprouvé.
Vous savez, ce sentiment étrange qui d’un côté vous accable de ses lourdes chaînes, semble vouloir vous entraîner au fond d’un océan pollué, au cœur d’une tempête démentielle à laquelle vous assistez, impuissant, dans un état semi-comateux, léthargique. Votre regard pétrifié se porte sur cette mer, observe les vagues qui se fracassent contre votre corps, lequel, en cet instant précis, n’est plus que frêle carcasse prête à s’échouer contre les rochers de l’amer défi qu’est cette vie.
Et puis cet autre sentiment, tout aussi étrange qui, d’un coup, vous submerge par sa beauté, sa dance rythmée, son odeur iodée qui caresse vos narines et vous dit « respire, respire, voyons !».
Alors ce corps devenu si vide, lourd et léger à la fois, s’accroche au mât du navire en dérive, les yeux se tournent vers ce soleil latent qui semble, lui aussi, vouloir vous retenir dans ses filets comme une promesse de vie et attiser la petite flamme intérieure dont les vibrations éparses voguent encore au vent.
Patiemment, ce soleil s’accroche à vous, vous caresse le cœur, vous frictionne et vous oxygène, s’assure de votre bonne motricité avant que de vous dire « déploie tes ailes, tu es prêt pour un nouveau voyage ! »
Ainsi d’un bateau en détresse s’envole un goéland à la conquête de nouveaux rivages …
Sylvie GRICH
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Musique écoutée: Antonio Vivaldi "L'amoroso" concerto pour violon RV 271 I Allegro
30/03/2021
Un instant de beauté
Comme une douce mélodie
la Brise légère caresse
ta peau bleutée étendue
dans cette paisible immensité.
Tel un éclat de diamant
la lumière veloutée du ciel
se mire délicatement dans
tes profondeurs azurées.
Et voilà que ta source sereine
ondule et frisonne à l’appel
des cygnes heureux qui
paresseusement te frôlent.
Contre ta peau satinée le duveteux
printemps des amours glisse.
Discrètement, derrière les joncs
de la berge, tu le berces.
Depuis la rive, mes yeux,
Bouleversés par tant de beauté,
déposent une larme de rosée,
perle d’un instant de bonheur,
au fond de ton étang alcyonien.
Sylvie Grich
texte et photo - tous droits réservés - Adagp
Musique écoutée: Vivaldi , concerto in D majeur RV 93 . II
Ein Moment der Schönheit
Wie eine süße Melodie
die leichte Brise streichelt
deine bläuliche ausgedehnte Haut
in dieser friedlichen Unermesslichkeit.
Wie ein Diamantenschein
dein samtenes Licht des Himmels
spiegelt sich feinfühlig in
deine azurbläulichen Tiefen.
Und jetzt wogt und zittert
deine heitere Quelle
auf den Ruf der süßen Schwäne,
die dich zärtlich streifen.
Gegen deine satinierte Haut, der Flaum
Der Frühling der Liebe gleitet vorbei.
Unauffällig, hinter den Binsen
der Ufer, wiegst du sie.
Vom Ufer aus, meine Augen,
bewegt von so viel Schönheit,
vergossen eine taufrische Träne,
Perle eines Augenblicks des Glücks,
im tiefen deines alcyonischen Teiches.
Sylvie Grich
Text und Foto - alle Rechte vorbehalten - Adagp
13/03/2021
Un Atelier improvisé
Quand il fait beau dans le cœur, il fait beau partout
Alors, à défaut de soleil dehors, je l'invite dans ma salle à manger!
Enfin c'est surtout que mon petit atelier du haut ne suffit plus
pour réaliser de grandes toiles
du coup, elles assiègent les autres pièces!
Le chat, lui, préfère son espace douillet, la couette!
De temps à autre, il descend, me regarde d'un air dubitatif
Bon, petit câlin au passage , quand même,
Histoire de rester bons amis!
Je lui explique que c'est juste le temps
que les lieux d'expositions rouvrent..
Du temporaire long terme quoi
qu'il me semble dire!
Allez, je retourne à mes pinceaux
avant que l'orage ne s'annonce!
et comme d'habitude, la musique s'invite,
cela adoucit les mœurs dit-on,
alors j'en use et en abuse,
Mon chat apprécie !
Aujourd'hui c'est No Blues!
écoutez, vous verrez, c'est cool!
Histoire de ce groupe:
https://www.metisse-music.com/fr/artists/No%20Blues
Bon weekend et bonne semaine à Toutes et à tous
<p style
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